En visite d'État à Washington mercredi 30 novembre, Emmanuel Macron a tenu un discours devant la communauté française à l'ambassade de France. Le chef d'État a notamment plaidé pour "essayer ensemble d'être à la hauteur de ce que l'Histoire a scellé entre nous, une alliance plus forte que tout".
Il a aussi estimé que sa seconde visite d'État aux États-Unis, après celle de 2018, "montre aussi la force, le lien entre les États-Unis et la France". Le président français a toutefois mis en garde contre le "risque" que "l'Europe et la France deviennent une sorte de variable d'ajustement" de la rivalité entre les États-Unis et la Chine, les deux premières puissances mondiales.
Emmanuel Macron a jugé que le "risque c'est que face aux défis de l'époque les États-Unis regardent d'abord les États-Unis, c'est normal (…) et regardent ensuite la rivalité avec la Chine, et, en quelque sorte, que l'Europe et la France deviennent une sorte de variable d'ajustement".
Le président français a raconté devant ses compatriotes à l'ambassade avoir "dit avec beaucoup de franchise, d'amitié (aux élus américains) (…) que ce qui s'est passé ces derniers mois est un défi pour nous parce qu'on commence à se décaler sur les sujets énergétiques et le coût de la guerre (en Ukraine) n'est pas le même en Europe et aux États-Unis".
"Mais surtout, les choix faits, dont je partage les objectifs, en particulier l'Inflation Reduction Act (IRA, un programme de réformes et d'investissements environnementaux et sociaux pour les entreprises américaines) sont des choix qui vont fragmenter l'Occident", a déploré le président français.
Pour Emmanuel Macron, l'IRA "créé de telles différences entre les États-Unis d'Amérique et l'Europe que ceux qui travaillent dans nombre d'entreprises vont juste se dire 'on ne fait plus d'investissements de l'autre côté de l'océan' " Atlantique.
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