Jordan Bardella et Marion Maréchal en Israël : qui les a invités ?

Jordan Bardella et Marion Maréchal participent ce mercredi 26 mars à une conférence contre l'antisémitisme à Jérusalem. C'est la première fois que des représentants de l'extrême droite sont reçus de la sorte en Israël. "Peu importe ce qu'il dit, l'important c'est qu'il y aille", a confié un cadre du RN à RTL. Le parti y voit une étape clé dans sa stratégie de dédiabolisation.

C'est Amichai Chikli qui les a invités. Il est le ministre de la Diaspora de Benjamin Netanyahu. C'est lui qui est en charge, au sein du gouvernement israélien, d'assurer le lien entre l'État hébreu et les juifs du monde entier. Amichai Chikli représente une droite dure, très dure, contre le cessez-le-feu à Gaza, par exemple. Il est aujourd'hui celui qui tend la main aux extrêmes droites européennes, "celles qui nous soutiennent le plus", déclare-t-il. En plus de Jordan Bardella et Marion Maréchal, présents ici pour deux jours, il a fait venir un représentant suédois, hongrois et un espagnol du parti Vox, parti d'extrême droite espagnol.

Au fond, ils ont un intérêt commun. Ils ont tous intérêt à fragiliser la diplomatie d'Emmanuel Macron et du gouvernement français parce que les relations sont difficiles avec la France. Jordan Bardella, en tant qu'opposant politique au chef de l'État. Et puis le RN, de façon très visible, dénonce l'antisémitisme en participant notamment à cette marche contre l'antisémitisme. La presse israélienne l'évoque. Le RN y était. Emmanuel Macron n'y était pas. La France insoumise non plus.

Le président israélien dans l'embarras

Il y aura un grand absent durant cette visite, le président israélien, Isaac Herzog, qui a annulé le dîner prévu avec la délégation. Le président lui-même ne participera pas à la conférence contre l'antisémitisme, ne voulant pas se retrouver aux côtés de représentants de l'extrême droite, signe de l'embarras aussi ici en Israël. 

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Une conférence d'ailleurs où peu de notes discordantes devraient être entendues. Jordan Bardella a déjà prévenu mardi soir dans une interview à la presse israélienne qu'il parlerait du terrorisme islamiste comme de la plus grande menace existentielle. Benjamin Netanyahu, qui prononcera le discours de clôture, ne devrait pas ôter une virgule.