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Jihad en Syrie : "Quand les parents s'en aperçoivent, l'enfant est déjà parti", dit une mère

INVITÉE RTL - La mère d'un jeune jihadiste français décédé en Syrie en décembre dernier estime que les nouvelles dispositions mises en place par le ministère de l'Intérieur "ne sont pas suffisantes

Les membres d'un groupe djihadiste, en Syrie, près d'Alep, le 19 juillet 2012.
Crédit : AFP
La rédaction numérique de RTL
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C'est le combat d'une mère. Alors que près de 600 jeunes Français sont partis faire le jihad en Syrie, de plus en plus de parents observent, impuissants,la radicalisation de leurs enfants. C'est le cas de Dominique Bons, dont le fils Nicolas est mortle 22 décembre dernier en Syrie dans une attaque kamikaze, à l'âge de 30 ans. Son frère était déjà mort au combat l'été dernier. Elle lance un appel aux parents qui voient peut-être leurs enfants basculer.

Désemparées, ces familles ont trop souvent honte d'en parler. "On ne peut blâmer personne là-dessus", estime celle qui a d'abord vu dans le changement de comportement de son fils, quelque chose de "bien pour lui". "Il était beaucoup plus serein, il ne touchait plus aux cigarettes, se souvient-elle. Au fil du temps, j'ai remarqué que son comportement évoluait. Il trouvait que les jeunes filles n'étaient pas assez couvertes. Que la société ne lui convenait pas. C'est venu tout doucement. Puis un jour il m'a dit : 'Ce ne sont pas de vrais musulmans'. Et une semaine après, il partait en Syrie", raconte-t-elle.

Un jour il m'a dit : 'Ce ne sont pas de vrais musulmans'. Et une semaine après, il partait en Syrie

Dominique Bons

Des nouvelles dispositions "insuffisantes"

Avec la multiplication des récitsde jeunes jihadistes français partis combattre en Syrie, de plus en plus de voix s'élèvent pour remettre en causele rôle du ministère de l'Intérieur. Depuis le 1er janvier 2013 en effet, un mineur peut voyager au sein de toute l'Union européenne muni de sa carte d'identité, et dans le monde avec un simple passeport. Pour autant, Manuel Valls assure qu'il ne fera pas marche arrière. Le locataire de la Place Beauvau entend plutôt mettre l'accent sur la responsabilité des parents, les incitant à signaler à la police ou à la gendarmerie un comportement laissant penser à une radicalisation de leur progéniture.

"Moi je l'ai fait. Mais ça n'a pas suffi", regrette Dominique Bons. "Mon fils était quand même majeur, tempère-t-elle. On m'a dit simplement qu'on ne pouvait rien lui reprocher et qu'on ne pouvait pas l'arrêter aux frontières", indique-t-elle. "Je pense qu'il faut faire quelque chose pour les mineurs. C'est grave qu'on les laisse sortir du territoire comme ça, il faut les stopper", ajoute-t-elle, estimant que les nouvelles dispositions mises en place par le ministère de l'Intérieur "ne sont pas suffisantes : une fois que les parents s'en sont aperçus, l'enfant est déjà parti".

À écouter

Dominique Bons : "Le comportement de Nicolas avait beaucoup changé"
00:05:13
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