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Le vice-Premier ministre italien et chef de file du Mouvement 5 étoiles, Luigi Di Maio.
Crédit : Tiziana FABI / AFP
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D'abord, il y a la crise avec l'Italie. Emmanuel Macron avait cru pouvoir mener la croisade avec les populistes. Il avait affirmé que la fermeture des ports italiens devant les bateaux de réfugiés était "à vomir" et s'était assigné le rôle de premier opposant à ce qu'il appelle "la lèpre nationaliste".
Selon l'éditorialiste politique Olivier Mazerolle, depuis des années, les Italiens ont le sentiment d'être victimes du mépris de la France. Les entreprises françaises ont fait la razzia pour acheter des sociétés italiennes. La France renvoie en Italie les immigrés qui ont passé la frontières en lui intimant l'ordre de se débrouiller avec eux.
Et surtout, la France abrite depuis des années d'anciens extrémistes de la gauche et de la droite italienne qui ont frayé avec le terrorisme. Dans ce contexte, en Italie, la France est une cible de choix pour qui veut mobiliser les électeurs. Matteo Salvini ne s'en prive pas. Il réclame la livraison à la justice italienne des "terroristes" dont il dit qu'ils "mènent la belle vie en buvant du champagne sur la tour Eiffel". Luigi Di Maio accuse également la France d'être responsable des vagues migratoires venues d'Afrique parce qu'elle a "colonisé et continue à asservir économiquement le continent".
Selon Olivier Mazerolles, la France a eu raison de rappeler son ambassadeur à Rome pour protester contre l'attitude du numéro 2 italien, venu rencontrer clandestinement des "gilets jaunes". La mesure est certes sans précédent entre deux pays en paix de l'Union européenne, mais la provocation insultante de Luigi Di Maio est également sans précédent.
Emmanuel Macron voulait être le champion d'une Europe unie, il en est réduit à prendre des sanctions contre un des pays fondateur de l'Europe. Pire : certains responsables politiques européens ne sont pas fâchés de ces déboires. Ils le trouvaient un peu trop sûr de lui, parfois arrogant. En résumé, le président français s'était acquis en Europe la même réputation qu'en France : brillant mais arrogant.
Après l'échec cruel d'Emmanuel Macron face à la Commission de Bruxelles, qui a rejeté la fusion Alstom-Siemens en décidant que, plutôt que de se protéger de l'influence chinoise, les Européens doivent se protéger de la constitution de groupes monopolistiques au sein de l'Union européenne, le président abordera les élections européennes dans une situation de faiblesse.
Pour Olivier Mazerolle, il ne fait pas mieux que François Hollande et moins bien que Nicolas Sarkozy, qui avait pris le leadership européen pour éviter une catastrophe lors de la crise financières de 2008. Son moins mauvais argument sera que, sans lui, ce serait pire que les rodomontades anti-Europe mènent au désastre. Exemple pris sur les Britanniques qui ne savent plus comment éviter la catastrophe engendrée par le Brexit.
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