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Israël : l'hôpital d'Haïfa se prépare à une potentielle guerre contre le Hezbollah
L'hôpital a transformé son parking souterrain en hôpital de campagne. À la place de chaque voiture, un lit.
Dans le nord d'Israël, à la frontière libanaise, le pays se prépare à ouvrir un nouveau front avec le Hezbollah. Comme une illustration de cette tension et de cette préparation à la guerre, depuis plusieurs semaines, l'hôpital d'Haïfa s'est transformé, fortifié pour faire face à un conflit direct.
Dès le début de la guerre avec le Hamas, l'hôpital Rambam a transformé son parking souterrain, sur trois étages, en un hôpital de campagne. Sur chaque place de parking, il y a désormais un lit, équipé d'une perfusion, d'oxygène et d'un moniteur.
Philippe Abecassis est anesthésiste et chef de l'unité obstétrique de l'hôpital. "L'hôpital Rambam est un endroit qui a été visé par le Hezbollah en 2006. Au même moment, il y avait un grand projet de parking souterrain. Et donc tout de suite est apparu l'idée qu'il fallait que ce parking puisse être transformable en cas de guerre", explique le médecin.
"On aura tous les services, de la pédiatrie des prématurés jusqu'au service de chirurgie, d'oncologie, salles d'accouchement... il y a des blocs opératoires, je vous les montrerais, les dialyses, enfin absolument tout", liste Philippe Abecassis.
Un hôpital résistant aux bombes, aux guerres chimiques et bactériologiques
Une pièce de repos a même été aménagée pour le personnel médical. Les unités de soin, installées dans l'immense parking de 60 000 mètres carrés, sont prêtes à accueillir près de 2000 patients de l'hôpital mais aussi d'autres établissements de santé du nord du pays.
"Chaque personne qui travaille dans cet hôpital sait ce qu'il doit faire en cas de guerre. L'idée c'est qu'en 6 heures, ce qui est très peu, tous les patients de tous les bâtiments puissent être ici", explique le médecin. "Donc c'est une véritable organisation. Aujourd'hui plus que jamais, l'idée d'une guerre dans le nord est présente", ajoute Philippe Abecassis. Le service des dialyses pédiatriques a d'ailleurs déjà été transféré dans le sous-sol, car ses machines seraient trop lourdes à déplacer en cas d'attaque.
L'hôpital peut se refermer complètement sur lui-même et rester autonome 72 heures. "Cet hôpital a cette particularité de protéger contre les bombes et les missiles, mais aussi de se fermer comme un sous-marin (...) en cas de guerre chimique ou bactériologique".
