Cinq jours après l'élimination du général Qassem Soleimani, l'Iran a lancé mercredi la riposte contre les Etats-Unis en tirant des missiles contre deux bases abritant des soldats américains en Irak.
Ces raids, revendiqués par Téhéran, marquent un tournant faisant redouter une déflagration généralisée sur le sol irakien, une escalade régionale, voire une guerre ouverte entre Washington et Téhéran.
Quelques heures après cette riposte iranienne, de nombreux avions militaires survolaient Bagdad, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Le président des Etats-Unis Donald Trump a été informé des frappes visant des installations américaines en Irak et suit la situation "de près", a annoncé mardi soir la Maison Blanche. "L'évaluation des dégâts et des victimes est en cours. Jusqu'ici, tout va bien!", a indiqué dans un tweet le président américain Donald Trump, ajoutant qu'il ferait une déclaration mercredi.
"Nous sommes au courant des informations concernant des attaques contres des installations américaines en Irak. Le président a été informé, suit la situation de près et consulte son équipe de sécurité nationale", a indiqué Stephanie Grisham, porte-parole de l'exécutif américain.
Nous ne cherchons pas l'escalade ou la guerre
Mohammad Javad Zarif
De son côté, Mohammad Javad Zarif, chef de la diplomatie iranienne, a affirmé que son pays avait mené et "terminé" dans la nuit des représailles "proportionnées". "Nous ne cherchons pas l'escalade ou la guerre", a-t-il insisté.
L'agence fédérale de l'aviation américaine (FAA) a interdit aux avions civils américains le survol de l'Irak, de l'Iran et du Golfe.
Les cours du pétrole s'envolaient de plus de 4,5% mercredi matin dans les échanges en Asie.
Les Gardiens de la révolution iraniens, l'armée idéologique de la République islamique, ont conseillé à Washington de rappeler ses troupes déployées dans la région "afin d'éviter de nouvelles pertes", et menacé de frapper Israël et "des gouvernements alliés" de l'Amérique.