L'Irak entame lundi trois jours de deuil national en hommage aux victimes de l'attentat suicide du groupe Etat islamique qui a fait au moins 213 morts dans un quartier commerçant de Bagdad, selon un dernier bilan communiqué lundi 4 juillet par des responsables. Ce deuil national a été annoncé par le bureau du Premier ministre Haider Al-Abadi, qui s'est rendu sur les lieux du drame et a promis d'en "punir" les responsables.
L'attentat, dont le bilan est le plus lourd dans la capitale irakienne depuis un an, met en lumière l'incapacité du pouvoir irakien à instaurer des mesures de sécurité efficaces à Bagdad. Et ce en dépit de l'aide de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, qui entraîne les forces irakiennes dans le cadre de la lutte antijihadistes.
M. Abadi a annoncé dimanche la modification des mesures de sécurité, notamment le retrait des détecteurs d'explosifs, dont l'efficacité avait été mise en doute. Le Premier ministre a aussi ordonné au ministère de l'Intérieur d'accélérer le déploiement du "dispositif Rapiscan pour la recherche de véhicules" à toutes les entrées de Bagdad, et interdit l'utilisation des téléphones portables au personnel de sécurité en service.
Dimanche 3 juillet, tôt dans la matinée, au moins 213 personnes ont perdu la vie dans un attentat suicide à Bagdad. Plus de 130 blessés ont par ailleurs été comptabilisés. C'est l'attaque la plus meurtrière dans la capitale irakienne depuis le début de l'année 2016. L'attentat a été rapidement revendiquée par le groupe jihadiste État islamique.
Cette attaque à la voiture piégée a frappé le quartier commerçant de Karrada dans l'est de la ville, où de nombreux habitants font leurs courses avant l'Aïd, la fête marquant la fin du mois sacré du ramadan, prévue en début de semaine prochaine. Après la déflagration, plusieurs bâtiments du quartier ainsi que des échoppes ont été ravagés par les flammes.
Dans un communiqué diffusé par SITE, le centre américain de surveillance de sites djihadistes, Daesh a affirmé qu'un kamikaze irakien avait fait exploser une voiture piégée près d'un rassemblement de chiites, une communauté musulmane majoritaire en Irak et considérée comme hérétique par l'organisation radicale sunnite.
Cette attaque survient une semaine après la perte par l'État islamique de son fief de Fallouja, situé à 50 kilomètres à l'ouest de Bagdad. Ce bastion irakien de Daesh est tombé le 26 juin aux mains des troupes pro-gouvernementales après de longues semaines d'offensives. Ces troupes sont soutenues par la coalition internationale dirigée par les États-Unis.
Le groupe terroriste est ouvertement présent sur le territoire irakien depuis 2014, lorsqu'il avait lancé plusieurs offensives et réussi à s'emparer d'une grande partie du territoire du pays. Les forces gouvernementales ont depuis repris du terrain, mais l'EI répond en multipliant les attaques. La dernière en date remontait au 17 mai lorsque le groupe terroriste avait revendiqué un double attentat contre deux quartiers de Bagdad qui avait fait près de 50 morts et plus d'une centaine de blessés.
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