Le 12 mars, l'Assemblée nationale a voté en large majorité son soutien à l'accord passé par la France avec l'Ukraine. Pour l'historien militaire Michel Goya, ancien colonel des troupes de marine, "cet accord, et le vote lui-même, sont importants". Invité d'Yves Calvi dans la matinale du 13 mars sur RTL, il salue un engagement "pour une longue durée pour soutenir l'Ukraine dans son combat contre la Russie".
"La situation est bloquée d'un point de vue militaire, estime-t-il, les choses vont sûrement durer très longtemps. On accepte enfin que le conflit va durer, qu'il va être difficile, que les Européens sont en première ligne et que, par ailleurs le soutien américain sur lequel tout le monde s'appuie, n'est pas aussi fiable que l'on pensait". Selon l'historien, "il faut, entre Européens, prendre les choses en main pour notre propre sécurité et celle de l'Ukraine".
Le gouvernement israélien a laissé prospérer le Hamas (...) pour justifier une politique sécuritaire et empêcher toute progression de la cause palestinienne
Michel Goya, historien militaire, auteur de "L’embrasement : comprendre les enjeux de la guerre Israël-Hamas", sur RTL
Le 14 mars, Michel Goya publie L’embrasement : comprendre les enjeux de la guerre Israël-Hamas aux éditions Perrin/Robert Laffont. Dans cet ouvrage, l'historien suggère notamment qu'une éventuelle solution passe par l'éviction du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu. "Il porte une grande responsabilité, au moins sur le désastre de l'attaque du 7 octobre et d'une manière générale sur sa politique vis-à-vis du Hamas", affirme le spécialiste. "Le gouvernement a laissé prospérer le Hamas en jouant de la division du mouvement palestinien et de la détestation que l'on peut avoir de cette organisation pour justifier une politique sécuritaire et empêcher toute progression de la cause palestinienne".
Michel Goya n'est d'ailleurs pas optimiste quant au comportement de l'éventuel successeur de Netanyahu à la tête du gouvernement israélien. "Comme on est plus fort, détaille-t-il, on préfère la sécurité, frapper régulièrement Hamas et les autres organisations palestiniennes quand elles sont menaçantes et faire ça éternellement, en se disant qu'ils 's'épuiseront avant nous'".
Il semble ainsi difficile d'imaginer une solution à deux États à court terme, selon le spécialiste. "Lorsque le Hamas était contenu dans Gaza et que les effets de ses agressions étaient limités, on pensait avoir trouvé une formule magique côté israélien, avec une grande barrière de sécurité, des capacités de frappe à distance, on se protégeait des tirs de roquette et on frappait quand ils se manifestaient. En réalité, depuis le 7 octobre, on s'aperçoit que tout s'est effondré, qu'il faut changer de perspective, or il n'y a aucune perspective facile ou heureuse, pour les Israéliens comme pour les Palestiniens.
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