INVITÉ RTL - Présidentielle américaine : s'il est réélu, Trump pourrait être beaucoup plus "autoritaire"

Alors que Donald Trump a triomphé lors du "Super Tuesday" ce mercredi, Yannick Mireur, spécialiste des États-Unis, met en garde contre l'envie du milliardaire "d'écarter les contre-pouvoirs classiques" d'un État de droit s'il est réélu.

Donald Trump a remporté une majorité d'État lors du "Super Tuesday".

Crédit : WIN MCNAMEE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

TRUMP - Quel programme ? Yannick Mireur, spécialiste des USA, est l'invité de RTL Midi

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Ce sera bel et bien un match entre Joe Biden et Donald Trump lors de la présidentielle du 5 novembre prochain aux États-Unis. Bien que la course chez les Républicains n'est pas formellement terminée, l'ancien président a raflé 14 États sur les 15 lors du "Super Tuesday", face à sa dernière rivale républicaine, Nikki Haley. Parmi eux, figurent la Californie, la Caroline du Nord, le Texas et l'Alaska.

Selon Yannick Mireur, spécialiste des États-Unis et des questions internationales, "la probabilité d'une élection de Trump est tout à fait sérieuse", surtout "dans un contexte de polarisation continue et qui s'intensifie au sein de la société américaine et de l'électorat américain". Une situation qui rend le programme de Donald Trump "secondaire", selon l'expert.

"Les événements très intenses au plan international suffisent pour alimenter son discours public, le buzz et l'appareil médiatique, fake news incluses", insiste-t-il. Une réélection donnerait à Donald Trump l'occasion de "tirer les leçons de son premier mandat" et "d'être plus vindicatif, plus trumpiste encore qu'il ne l'a été lorsqu'il a dirigé les États-Unis".

"Rien ne l'arrête"

De quoi inquiéter Yannick Mireur qui indique que le républicain a déclaré vouloir être plus incisif "sur les sujets intérieurs" et être encore plus hostile "à une partie de la fonction publique et des structures fédérales américaines", ce qui "trahit l'esprit de la Constitution", explique l'auteur.

"Il y a un danger que Trump puisse être beaucoup plus manipulateur et autoritaire dans l'exercice de sa présidence, s'il est élu une deuxième fois, pour pouvoir écarter les contre-pouvoirs classiques que tout un chacun accepte dans le fonctionnement d'un état de droit", souligne-t-il, rappelant ainsi le rôle de l'ancien chef de l'État américain "lors de l'assaut du Capitole d'une partie de la population le 6 janvier" 2021. Un événement qu'il a "incité" et qui fait dire à Yannick Mireur que "rien ne l'arrête".

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