INVITÉ RTL - Mort de Hassan Nasrallah : "L'histoire du Hezbollah continuera", dit le spécialiste Jean-Paul Chagnollaud

"C'est évidemment un tournant pour le Hezbollah, pour le Liban et pour le Proche-Orient". Au micro de RTL, Jean-Paul Chagnollaud, président de l'Institut de recherche et d'études Méditerranée Moyen-Orient, évoque les conséquences de l'assassinat de Hassan Nasrallah. Le chef du Hezbollah a été tué par une frappe israélienne. 

Selon ce spécialiste, invité de RTL ce samedi 28 septembre, "ce personnage a joué un rôle majeur" au Proche-Orient. Hassan Nasrallah a été le leader du mouvement pendant 32 ans. "L'histoire du Hezbollah continuera", assure néanmoins Jean-Paul Chagnollaud. Pour Joe Biden, l'assassinat du leader du mouvement est "une mesure de justice". 

Hassan Nasrallah était considéré comme l'homme le plus puissant au Liban. Et il était aussi très soutenu par l'Iran, un allié de longue date du Hezbollah, désormais "très affaibli" selon ce spécialiste du Proche-Orient. Faut-il craindre une réaction du pays ? Pour Jean-Paul Chagnollaud, l'Iran "n'a aucun intérêt à aller dans cette guerre". 

Israël a "encore du chemin à faire" dans son combat contre le Hezbollah libanais, a indiqué samedi un porte-parole de Tsahal. Selon le président de l'Institut de recherche et d'études Méditerranée Moyen-Orient, le Premier ministre Netanyahu "a gagné une bataille". Avant d'ajouter : "Il est en train de perdre beaucoup de choses".

Le dirigeant israélien a pris la parole dans la soirée du samedi 28 septembre. Selon le Premier ministre, le pays reste "déterminé à frapper ses ennemis". "Nous avons réglé nos comptes", a également déclaré Benjamin Netanyahu. 

Dans un communiqué, la France a demandé l'arrêt "immédiat des frappes israéliennes au Liban", assurant être "opposée à toute opération terrestre" sur le territoire libanais. Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s'est entretenu ce samedi avec le Premier ministre du Liban, Najib Mikati.