Laurent Nuñez, coordinateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, est l'invité de Yves Calvi ce vendredi 11 mars. À l'occasion de la journée mondiale en hommage aux victimes du terrorisme, il a tenu à revenir sur les départs des compatriotes français à l'étranger. "Il y a eu à ce jour assez peu de départs, même s'il y a beaucoup de velléité. On le remarque sur les réseaux sociaux", remarque Laurent Nuñez.
Le coordinateur national analyse qu'il y a en effet "des individus qui se rendent en Ukraine pour aller combattre pour un camp ou pour l'autre." "On observe chez certains militants de la mouvance ultra-droite, voir ultra-gauche, un certain attrait" détaille Laurent Nuñez. Puis il nuance rapidement ses propos : "mais il y a, à ce jour, peu de personnes qui sont effectivement parties se battre et appartenant à ces mouvances."
"Juridiquement, on ne peut pas empêcher ces départs. L'infraction que l'on peut punir, c'est quand il y a un crime de guerre", explique Laurent Nuñez. Ce dernier ajoute que l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) "ne peut pas empêcher ces départs, mais les surveiller".
Il y a eu une augmentation assez importante des cyberattaques.
Laurent Nuñez, coordinateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme
"Les craintes contre les cyberattaques sont en effet fondées. Ces dernières années, il y a eu une augmentation assez importante des cyberattaques. En France et dans tous les pays", indique Laurent Nuñez.
"L'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information est extrêmement attentive à ces situations" assure Laurent Nuñez. "On sait qu'au moment des élections, les manipulations d'informations d'origine étrangère sont nombreuses" ajoute-t-il.
"Il y a eu 37 attentats liés au terrorisme islamiste sunnite déjoués depuis 2017. Mais il y a au total 46 attentats déjoués si l'on prend l'ensemble de la menace terroriste", explique-t-il. "Nous avons progressé, les attentats nous ont beaucoup appris. Les moyens ont été renforcés, les moyens humains, budgétaires et juridiques", énumère Laurent Nuñez.
"Le président de la République a voulu sortir de cette verticalité qui était celle de l'action des services par le passé pour avoir une plus grande coopération entre les services nationaux. Et à l'international aussi, on coopère beaucoup mieux à l'étranger" assure-t-il.
Commentaires
Afin d'a