En Ukraine, l'actualité de ces dernières heures, ce sont ces avancées significatives dans les négociations qui ont lieu en Turquie entre l'Ukraine et la Russie. Les Russes annoncent réduire leur offensive sur Kiev en signe de bonne volonté. La neutralité de l'Ukraine est sur la table, tout comme un traité international pour sa sécurité. On a l'impression que les lignes ont bougé ce mardi 29 mars. Pour la première fois depuis le début de la guerre, est-on sur un chemin pour la paix ?
"Je peux vous dire qu'il y a eu des progrès très significatifs dans les négociations aujourd'hui", salue sur RTL Igor Zhovka, le chef adjoint de cabinet du président Volodymyr Zelensky. "Les deux délégations ont discuté aujourd'hui de notre version d'un traité international pour des garanties sur notre sécurité. C'est ce que nous demandons depuis le début de la guerre. Davantage de garanties pour notre sécurité en cas de potentielle nouvelle agression russe à l'avenir.
"L'Ukraine propose ce traité et nous proposons qu'un certain nombre de pays en soient les garants : le Royaume-Uni, la France, la Chine, l'Allemagne, le Canada, la Pologne et Israël", souligne-t-il.
Un fois que ce traité sera ratifié, l'Ukraine se déclarera comme un pays non aligné
Igor Zhovka
Concrètement, l'Ukraine pourrait devenir neutre en échange d'un traité
international garantissant sa sécurité. Un traité reconnu par les Américains, par les Européens, mais aussi par les Russes, évidemment, pour qu'en cas de nouvelle attaque, l'Occident vienne automatiquement défendre l'Ukraine.
"Une fois que ce traité sera ratifié, l'Ukraine se déclarera comme un pays non aligné, sans possibilité d'entrer dans un quelconque bloc militaire", explique Igor Zhovka.
Avec la Russie, vous ne pouvez jamais savoir.
Igor Zhovka
Les Russes, en signe de bonne volonté, annoncent réduire drastiquement leurs activités militaires près de Kiev et près de Tchernihiv. Mais l'Ukraine croit-elle vraiment à cela ? "C'est une bonne question", reconnait Igor Zhovka dans un rire ironique.
"Dans les faits, ils ont déjà réduit leur offensive militaire près de Kiev parce qu'ils manquent d'hommes. En revanche, ces derniers jours, il y a eu plusieurs tirs de missiles sur des objectifs civils à Kiev et Tchernivtsi. Nous devons être particulièrement prudents, avec les annonces des états-majors de l'armée russe. Mais ce qui est certain, c'est que sur le terrain, je peux vous assurer qu'ils ont déjà, de manière significative, réduit leurs activités autour de notre capitale, ce qui pourrait être un bon signe même si, encore une fois, avec la Russie, vous ne pouvez jamais savoir", indique le conseiller spécial du président ukrainien.
Mais alors que l'interview continuait, les sirènes ont commencé à retentir derrière Igor Zhovka, l'obligeant à écourter l'entretien. "Au moment où je vous parle, j'entends les sirènes. C'est la routine pour nous maintenant dans plusieurs villes d'Ukraine. Malheureusement, je dois vous laisser et rejoindre un abri anti bombe."
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