INVITÉ RTL - "Coalition internationale" contre le Hamas : "Un premier faux pas à rattraper" pour Macron, selon un spécialiste

Ce mercredi matin sur RTL, Hugo Micheron, docteur en Sciences Politiques, auteur de La Colère et l’Oubli : les démocraties face au jihadisme européen (Gallimard), - prix du livre de géopolitique 2023 -, apporte son éclairage sur la visite d'Emmanuel Macron au Proche-Orient. Le chef de l'État, à présent en Jordanie, a-t-il réussi à se rendre utile ? "La visite est en cours, il a encore un peu de temps pour accomplir son dessein", fait avant tout remarquer l'enseignant-chercheur. 

Et d'évoquer la proposition du chef de l'État, de "transvaser la coalition anti-État islamique vers le Hamas", puis son rétropédalage. "Ce n'est pas une fausse bonne idée, mais une fausse mauvaise idée", explique Hugo Micheron, qui estime que "c'est impraticable, c'est impossible". "Il y a dans cette coalition des partenaires arabes qui ne vont évidemment jamais suivre", poursuit-il avant d'expliquer que "Daesh n'est pas le Hamas même si le Hamas a utilisé des méthodes proches de celles de Daesh". Pour l'enseignant, "il y a donc un premier faux-pas qu'il faut rattraper". 

Si Hugo Micheron voit dans ces déclarations une "impulsion à ce niveau-là problématique" alors que la situation est "déflagratoire", le spécialiste perçoit du "positif" dans la visite d'Emmanuel Macron au Proche-Orient. "La France est capable aussi bien, et contrairement aux partenaires européens, de parler aux Israéliens que d'entamer ce tour auprès des autorités palestiniennes", souligne-t-il. Le président de la République est en effet le seul à avoir rencontré Mahmoud Abbas, dirigeant palestinien qui conserve "un leadership au moins symbolique", reconnaît Hugo Micheron.