Il ne lui reste que 13 jours au pouvoir. Une éternité pour certains. Au point que des membres du gouvernement discuteraient de la possibilité d'écarter Donald Trump, après le coup de force de ses partisans au Congrès mercredi 6 janvier. Selon plusieurs médias américains, les échanges porteraient sur le 25ème amendement de la Constitution américaine.
L'article 4 de ce texte, ajouté en 1967, autorise en substance le vice-président et une majorité du cabinet à déclarer le président "inapte" à exercer ses fonctions. Il y est dit : "Si le vice-président et une majorité des principaux fonctionnaires (...) font parvenir au président du Sénat et au président de la Chambre des représentants une déclaration écrite les avisant que le président est dans l'incapacité d'exercer les pouvoirs et de remplir les devoirs de sa charge, le vice-Président assumera immédiatement ces fonctions en qualité de président par intérim".
Une manière rapide de destituer le président républicain qui, bien qu'il assure qu'une "transition ordonnée" aura bien lieu le 20 janvier, n'en réitère pas moins ses accusations d'élection frauduleuse. Or, 17 élus démocrates de la Chambre des représentants se sont déjà engagés dans cette voie en faisant parvenir à Mike Pence, dans la nuit de mercredi à jeudi, un courrier lui demandant de recourir au 25ème amendement.
Pour eux, le président sortant "est malade mentalement et incapable de gérer et d'accepter les résultats de l'élection de 2020". "Le monde a observé consterné comment les insurgés, encouragés par le président, ont menacé la sécurité des élus ... mettant un terme à notre démocratie", est-il écrit.
Plusieurs éditorialistes de grands quotidiens, dont l'influent Washington Post, ont également plaidé ouvertement pour cette option, même s'il ne reste que deux semaines avant la fin du mandat du républicain. Pour ses observateurs, "le président est responsable de l'acte de sédition" survenu au Capitole, où des centaines de ses partisans ont fait irruption, alors que les élus entamaient le processus de certification de la victoire du démocrate Joe Biden à la présidentielle.
Donald Trump "a prouvé qu'il représente une grave menace pour la démocratie, il doit être écarté", ajoutent-ils. D'autres, comme la représentante démocrate Ilhan Omar, ont fait savoir qu'ils envisageaient de présenter de nouveaux articles de mise en accusation au Congrès en vue de sa destitution, mais cette procédure est plus longue et peu susceptible d'aboutir avant la prestation de serment de Joe Biden le 20 janvier.
Sur Twitter, le hashtag #25thamendmentnow est copieusement partagé, que ce soit par des élus ou de simples Américains. "Le cabinet de Trump va-t-il invoquer le 25e amendement ou le Congrès va-t-il le destituer et le retirer du pouvoir ? L'un ou l'autre doit se produire aujourd'hui. Faites-le", enjoint cette activiste. "Avant que le bouffon en chef ne puisse gracier la foule (...) Destituez-le M.Pence", peut-on encore lire.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte