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Vue aérienne de maisons détruites après le passage d'une tempête au brésil le 23 mars 2024.
Crédit : Florian PLAUCHEUR / AFP
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Les inondations qui touchent le sud du Brésil sont le "pire désastre climatique" de l'histoire du pays selon le gouverneur de l'état du Rio Grande do Sul. Au moins quatre-vingt-cinq personnes sont mortes, une centaine d'autres ont disparu et la catastrophe a déjà fait plus de 150.000 réfugiés. Plus de 350 localités sont touchées, l'eau montant par endroit à plus de 5 mètres de haut.
Malgré les images sans équivoque de la région sinistrée et des maisons recouvertes jusqu'au toit, certains internautes ont élaboré des théories du complot, persuadés que cela n'est pas lié au changement climatique ou à un phénomène météorologique exceptionnel. "Ce qui se passe dans le Rio Grande do Sul n'est absolument pas naturel. Ouvrons les yeux !", interpelle notamment une femme sur le réseau X.
La catastrophe a été provoquée, à l'en croire, de manière artificielle par un programme de recherche américain dédié à l'étude de la couche supérieure de l'atmosphère, utilisant des antennes installées en Alaska, aux États-Unis.
Baptisé "HAARP", ce programme est régulièrement la cible sur les réseaux sociaux de théories sans fondement, et régulièrement démenties. Cette thèse est "absolument dénuée de sens physique", souligne Carlos Nobre, coordinateur de l'Institut national des sciences et technologies pour le changement climatique (INCT).
D'autres internautes montrent des avions survolant la région, assurant que les traînées blanches laissées par les appareils sont à l'origine des intenses pluies. Bien connu aux États-Unis sous le terme "chemtrails", de nombreux complotistes avancent que les traînées sont composées de produits chimiques répandus délibérément afin de modifier le climat et provoquer des catastrophes naturelles.
Tous les météorologues et climatologues sont catégoriques : c'est la condensation de la vapeur d'eau provoquée par le passage d'un avion qui produit des traînées blanches, qui peuvent s'étendre et perdurer selon les conditions atmosphériques.
Si un sondage de l'institut Quaest, publié le jeudi 8 mai, a montré que 99% de la population brésilienne considérait le changement climatique au moins en partie responsable des inondations, les théories du complot se diffusent rapidement sur le web, dépassant les frontières du pays et propageant de fausses informations sur la catastrophe.
Pour Raquel Recuero, coordinatrice du laboratoire de recherche sur les médias de l'université fédérale de Pelotas, dans l'Etat du Rio Grande do Sul, les contenus conspirationnistes devenus viraux ces derniers jours au Brésil sont importés et traduits par des groupes organisés, "probablement à la recherche d'audience, de monétisation et d'influence". Selon elle, le principal défi est de diffuser dans la population une "éducation aux médias afin qu'elle puisse démêler le vrai du faux".
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