"Il est temps de cesser les marchandages" : Blinken fait pression pour un cessez-le-feu à Gaza

La paix plus que jamais. Anthony Blinken a quitté le Qatar, achevant ainsi une tournée dans plusieurs pays du Proche-Orient, dont Israël. En conclusion de ces visites, le secrétaire d'État américain s'est dit déterminé, ce mercredi 12 juin, à faire pression pour un cessez-le-feu à Gaza.

"Plus cela (la guerre) dure, plus les gens souffriront, et il est temps de cesser les marchandages", a-t-il dit, réaffirmant que les États-Unis travaillent toujours étroitement avec le Qatar et l'Égypte, les deux pays médiateurs du conflit. Mardi 11 juin, le Hamas avait annoncé avoir remis à ces derniers sa réponse au plan annoncé le 31 mai par le président américain Joe Biden.

Ce plan prévoit, dans une première phase, un cessez-le-feu de six semaines accompagné d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, de la libération de certains otages retenus à Gaza depuis l'attaque des terroristes du Hamas le 7 octobre contre Israël, et de la libération de Palestiniens emprisonnés par Israël.

"Ce fossé peut être comblé"

Le contenu de la réponse du Hamas n'a pas été révélé. Mais Anthony Blinken a déclaré à Doha que "certains changements" réclamés par le Hamas étaient "réalisables, d'autres pas". "Je pense que ce fossé peut être comblé", a-t-il ajouté. Le secrétaire d'État américain Antony Blinken "continue de parler de l'accord d'Israël à la dernière proposition (de cessez-le-feu), mais nous n'avons entendu aucun responsable israélien s'exprimer à ce sujet", a plus tard indiqué le Hamas dans un communiqué. 

"Dans ce contexte, nous appelons Anthony Blinken et le gouvernement Biden à faire pression directement" sur Israël, a ajouté le mouvement dans son communiqué. Selon une source proche des discussions, la réponse du Hamas contient des "amendements" au plan annoncé par Joe Biden, "notamment un calendrier pour un cessez-le-feu permanent et le retrait total des troupes israéliennes de Gaza". Des exigences déjà formulées par le mouvement palestinien et rejetées par Israël.

À Doha, le secrétaire d'État a affirmé que les États-Unis présenteraient "dans les semaines à venir les éléments clés" pour l'après-guerre, "y compris des idées concrètes sur la manière de gérer la gouvernance, la sécurité et la reconstruction" à Gaza.