En Direct
2 min de lecture
Les hashtags #metoo et #balancetonporc écrits sur une main lors d'un rassemblement place de la République à Paris, en octobre 2017 (illustration)
Crédit : BERTRAND GUAY / AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
Une "société obstinément patriarcale" a empêché les Italiennes de saisir la vague du hashtag #metoo.
Tandis que Twitter s'est soulevé depuis octobre contre les scandales sexuels qui ont entaché la sphère publique et libéré la parole des victimes, l'Italie, elle, est restée en marge de l'insurrection.
"En Italie, cela n'a de toute évidence pas eu le même effet. Dans notre pays, il n'y a pas d'agresseurs", ironise Laura Boldrini, présidente de la Chambre des députés italienne, face à une assemblée exceptionnellement constituée de femmes réunie le 25 novembre au palais Montecitorio, à Rome, pour parler de ce problème.
Par sa formule sarcastique, Laura Boldrini traduit la colère des femmes italiennes face à un tabou qui a étouffé le mouvement. Car le harcèlement ne se borne naturellement pas aux Alpes, et s'il est bien présent en France, il n'est pas moins inexistant en Italie.
Pour Laura Boldrini, les femmes "craignaient trop les répercussions" pour prendre la parole dans un pays encore très patriarcal, comme le fait remarquer le New York Times dans un article consacré à cette malheureuse exception italienne.
"Ce mouvement historique ne veut malheureusement pas dire grand chose en Italie", déplore Asia Argento, actrice - ironie du sort - italienne qui, deux mois plus tôt, prenait son courage à deux mains pour dénoncer sur Twitter un tabou.
Son message a mis en lumière le sombre profil du producteur Harvey Weinstein, qui croule désormais sous les accusations d'agressions sexuelles dans le monde du cinéma américain et mondial. Plus encore, il a encouragé des milliers de victimes à prendre à leur tour la parole. Peu en Italie. "Rien n'y a changé", constate Asia Argento dans le New York Times.
Et que l'ancien chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, se pose en défenseur de ce combat pour les femmes en Italie ne conforte pas dans l'idée d'un progrès. "Pour nous, défendre les femmes est une priorité et l'a toujours été", a-t-il déclaré dans une récente interview télévisée.
Mais, comme le rappelle le quotidien américain, Silvio Berlusconi doit toujours répondre devant la justice italienne d'accusations selon lesquelles il aurait soudoyé une témoin dans son procès pour incitation à la prostitution de mineure.
Un long chemin reste à faire en Italie, qui rappelle que le combat contre le harcèlement est loin d'être gagné en Europe et dans le monde.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte