2 min de lecture
Donald Trump, Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine
Crédit : AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
Dans son adresse quotidienne, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a martelé la nécessité d’un accord respectueux de "l’indépendance, de la souveraineté et de la dignité du peuple ukrainien". Il venait de s’entretenir avec Daniel Driscoll, secrétaire américain à l’Armée, venu lui exposer les propositions américaines pour mettre fin au conflit.
Mais ce plan, présenté par la Maison Blanche comme "bon pour la Russie et pour l’Ukraine", apparaît à Kiev comme une concession majeure faite à Moscou, alors que les forces ukrainiennes, affaiblies et en sous-effectif, ont du mal à freiner les offensives russes.
La présidence a indiqué que Zelensky devrait échanger "dans les prochains jours" avec son homologue américain Donald Trump sur "les possibilités diplomatiques disponibles". "Nous sommes prêts à travailler de manière constructive avec la partie américaine et nos partenaires", a assuré Kiev, malgré les inquiétudes croissantes suscitées par le texte.
Selon plusieurs sources et médias américains, le plan présenté à l’Ukraine contiendrait 28 propositions. Celles-ci se rapprocheraient des exigences les plus dures posées par Moscou depuis le début du conflit.
Le document demanderait notamment à Kiev de reconnaître l’annexion de la Crimée et des territoires déjà saisis par la Russie, qui contrôle près de 20 % du pays. Moscou continue de revendiquer Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia, annexés unilatéralement en septembre 2022.
Les propositions exigeraient aussi que le russe devienne la deuxième langue officielle, que les droits de l’Église orthodoxe liée au patriarcat de Moscou soient rétablis, et que l’armée ukrainienne soit réduite à 400 000 hommes, tout en abandonnant ses armes à longue portée.
Le texte interdirait également toute présence de troupes de l’Otan en Ukraine et empêcherait toute perspective d’adhésion à l’Alliance.
À Kiev, un haut responsable confie à l’AFP que ces propositions ressemblent à "une capitulation de facto". Selon lui, le plan semble avoir été "préparé par la Russie et approuvé par les Américains", tandis que les contreparties exigées de Moscou restent "peu claires".
Alors que les discussions diplomatiques s’intensifient, Vladimir Poutine est apparu jeudi dans un poste de commandement du groupement de troupes Ouest. Sergueï Kouzovlev, son commandant, lui a annoncé la prise de Koupiansk, un bastion stratégique de l’est ukrainien repris par Kiev en 2022 après plusieurs mois d’occupation russe.
Le chef d’état-major russe, Valéri Guérassimov, a assuré que l’armée "étend sa zone de contrôle" dans les régions de Dnipropetrovsk et de Zaporijjia. Il évoque une « offensive qui se déroule avec succès » à Pokrovsk, nœud logistique crucial, et à Siversk, ville redevenue un objectif militaire après deux années d’accalmie. Selon lui, les forces russes "avancent pratiquement sur tous les fronts".
À Washington, la porte-parole Karoline Leavitt a insisté sur le fait que le plan était "acceptable pour les deux parties". Le secrétaire d’État Marco Rubio a, lui, appelé Ukrainiens et Russes à accepter "des concessions difficiles mais nécessaires".
Dans le même temps, l’Union européenne prévient : impossible de contourner les positions de Kiev et de ses alliés. "Pour qu’un plan fonctionne, il faut que les Ukrainiens et les Européens soient impliqués", a rappelé la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte