Selon les services de renseignements américains, les Russes disposent d'une liste noire d'Ukrainiens à détenir ou à tuer lors de l'offensive qu'ils sont en train de mener dans le pays. Il s'agirait de personnalités politiques, d'activistes, d'intellectuels ou encore de militants de la société civile. RTL a pu contacter Kira Rudik, députée ukrainienne de 36 ans, à la tête de "Voix", un parti proaméricain. Elle a décidé de rester à Kiev. Elle vit désormais sous protection. Elle affirme que son nom figure sur la "kill list" de l'armée russe.
Dans les rues de la capitale, Kira Rudik se déplace uniquement dans un 4X4 de blindé, accompagnée de gardes du corps menacés par l'armée russe. Cette députée porte une kalachnikov en permanence sur elle. "Je sors dehors uniquement lorsque c'est nécessaire pour aller, par exemple au Parlement", explique-t-elle. "Le reste du temps, je reste ici. Nos services de sécurité m'ont informé que j'étais sur cette liste. On m'a conseillé de changer d'endroit de nom, de fuir le pays. Mais c'est non. Mon choix, c'est d'être ici".
La localisation de son appartement en périphérie de Kiev est tenue secrète. Prêt à se battre, la politicienne de 36 ans a décidé de s'engager dans une équipe de résistance civile. "En tant que politicienne membre du Parlement, mon rôle est d'être avec la population. Bien sûr, je ne veux pas être tuée pour mes idées politiques, mais je suis très bien entraînée avec mon équipe. C'est le 13ème jour et nous sommes tous", dit Kira Rudik.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky aurait lui-même échappé à plusieurs tentatives d'assassinat ces dernières semaines. Selon le Times, 23 noms seraient inscrits sur cette "kill list". Au-delà du président Ukrainien, "cible numéro 1", figureraient aussi le Premier ministre Denys Chmyhal, le maire de Kiev, Vitali Klitschko et son frère Wladimir, ex-champions de boxe engagés contre l'invasion russe, ainsi que des membres du gouvernement.
Selon une lettre de l'ONU, cette liste comprendrait aussi des "journalistes", des "militants anti-corruption", de personnes issues de "minorités ethniques et religieuses", des "personnes LGBTQ+" mais aussi "des opposants russes et bélarusses exilés en Ukraine".
Les renseignements américains affirment que Vladimir Poutine est prêt à aller jusqu'au bout en cas d'occupation militaire. Yaroslav Hrytsak est historien et spécialiste du nationalisme en Ukraine. "L'objectif est clair : c'est la destruction de l'Ukraine comme État-nation", assure-t-il. "Parce que quand on décide d'occuper un pays, on élimine ceux qui le composent. Pour Poutine, l'Ukraine n'est pas une Nation et il n'est prêt à aucun compromis".
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