Emmanuel Macron persiste et ne ferme la porte à aucune possibilité. Dans un entretien publié samedi 16 mars dans Le Parisien, le président français a réaffirmé que des opérations au sol en Ukraine par les Occidentaux seraient peut-être nécessaires "à un moment donné".
"Peut-être [...] qu'il faudra avoir des opérations sur le terrain, quelles qu'elles soient, pour contrer les forces russes", a-t-il déclaré. "La force de la France, c'est que nous pouvons le faire", a-t-il ajouté, précisant qu'il ne souhaitait pas en arriver là et qu'il n'en prendrait pas l'initiative.
Ces déclarations interviennent à son retour de Berlin, où il a rencontré les dirigeants allemand et polonais. Dans la capitale allemande, il a rencontré le chancelier Olaf Scholz et le Premier ministre polonais Donald Tusk dans une démonstration d'union entre les trois pays.
En refusant d'exclure l'envoi de troupes au sol en Ukraine, Emmanuel Macron a semé le trouble parmi les alliés de Paris, l'Allemagne en tête, et suscité la réprobation quasi-unanime des oppositions en France.
Cependant, le président a écarté toute mésentente au sein du couple franco-allemand sur cette question. "J'ai voulu venir très vite en Allemagne pour ne pas que s'installe un débat sur des divergences stratégiques qui existeraient : elles n'existent pas", explique-t-il.
"Il n'y a jamais eu de fâcherie entre le chancelier et moi. Nous avons une très grande communauté de vues sur les objectifs et la situation. C'est la manière de les traduire qui est différente", poursuit-il, mettant en avant "les cultures stratégiques" des deux pays. "L'Allemagne a une culture stratégique de grande prudence, de non-intervention, et elle se tient à distance du nucléaire. Un modèle très différent de celui de la France, dotée de l'arme nucléaire et ayant gardé et renforcé une armée de métier", dit-il encore.
Il insiste également sur les complémentarités de l'aide que peuvent apporter la France et l'Allemagne. "L'Allemagne dépense plus que la France, a plus d'espace budgétaire, c'est une chance. La France peut faire des choses que l'Allemagne ne peut pas", a-t-il déclaré au Parisien, avant de relativiser la puissance de la Russie. "Il ne faut pas se laisser intimider, nous n'avons pas face à nous une grande puissance. La Russie est une puissance moyenne dotée de l'arme nucléaire, mais dont le PIB est très inférieur à celui des Européens, inférieur à celui de l'Allemagne, de la France", a-t-il dit.
Si ce voyage a été organisé au détriment d'un déplacement à Kiev, le chef d'État a assuré que sa visite au président Volodymyr Zelensky aura lieu dans les prochaines semaines, après plusieurs reports.
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