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Guerre en Ukraine : comment le conflit se déplace en Russie

DÉCRYPTAGE - La contre-offensive ukrainienne semble se rapprocher. Ce mardi matin, RTL vous explique comment le conflit se déplace depuis plusieurs jours de l'autre côté de la frontière, en Russie.

Illustration de la ville russe de Belgorod à la frontière ukrainienne
Crédit : Vasily MAXIMOV / AFP
UKRAINE - Comment le conflit se déplace sur le territoire russe
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Brice Dugénie - édité par Thomas Pierre
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"Nous sommes prêts pour mener la contre-offensive". Ces mots sont ceux de Volodymyr Zelensky. Annoncée, programmée, elle n’est toujours pas arrivée, mais ces derniers mois, ces dernières semaines, ces derniers jours, les Ukrainiens, ou des bataillons affiliés à l’armée ukrainienne, mène des opérations de sabotage et d’incursion en territoire russe.

La guerre se mène donc désormais aussi sur le territoire russe. Depuis plusieurs semaines le harcèlement s’accentue. Tirs d’artillerie, sabotages à l’aide de missiles et de drones : dépôt de carburant, axes ferroviaires, raffineries. En fait, tous les points stratégiques qui se trouvent côté russe, de l'autre côté de la frontière. Et donc ces incursions d'hommes armés, la particularité de ces opérations, c'est qu'elles sont menées par des bataillons indépendants de militaires russes, des opposants à Vladimir Poutine qui ont décidé de se battre aux côtés des Ukrainiens pour renverser le Kremlin. 

Dans la région de Belgorod, ils occupent une petite partie du territoire russe et juste derrière la frontière, obligeant donc les forces militaires de Moscou à réagir dans une zone qui jusque-là était assez peu disputée puisqu'elle n'est pas sur la ligne de front et obligeant les populations russes à fuir les combats.

"Des actions de guérilla"

Est-ce là le début de la contre-offensive dont on nous parle depuis des semaines ? Alors non, parce que la contre-offensive ukrainienne, son objectif, ne sera pas de conquérir des territoires en Russie, mais de récupérer les zones qui sont occupées par les Russes en Ukraine. Le deuxième élément, c'est que la contre-offensive, elle, sera d'ampleur et menée par l'armée conventionnelle ukrainienne. Ici, les incursions concernent quelques centaines d'hommes, quelques véhicules. 

Ce n'est donc pas un mouvement massif de troupes, comme l'explique Thibault Fouillet, directeur scientifique à l’Institut d’études stratégiques et de défense. "Il faut plutôt voir ces mouvements-là comme des actions de guérilla", décrypte le spécialiste, "où des partisans des petits groupes utilisent des armements légers qui peuvent agir sur l'arrière, dans la profondeur du territoire ennemi pour faire quelques actions symboliques, quelques actions de sabotage. 

"Mais ça n'a rien à voir avec une manœuvre conventionnelle majeure", poursuit Thibault Fouillet, "qui va nécessiter, et c'est d'ailleurs pour ça que les Ukrainiens avaient demandé ces matériels des chars en nombre, des feux d'artillerie en nombre. Donc on n'est pas du tout dans la même logique". Ces hommes qui mènent cette guérilla sont quand même parvenus à faire une douzaine de prisonniers parmi les soldats russes.

"Modeler" le terrain avant la contre-offensive

Si ce n'est pas la contre-offensive, ça pourrait en être les prémices. En effet, parce que si ça n'est pas directement piloté par Kiev, cette stratégie de déstabilisation arrange quand même bien les Ukrainiens. Et il y a une coordination évidente entre ces bataillons et l'Etat-major. Et dans le même temps, les Russes disent contrer des offensives dans la région de Donetsk et les Ukrainiens reconnaissent des avancées dans la région de Bakhmout. 

Les militaires appellent cela "modeler le terrain", c'est-à-dire attaquer l'ennemi un peu partout, mettre en évidence les faiblesses, tester la puissance... En fait, obliger l'adversaire à douter, à réagir, donc à se dévoiler avant une attaque d'ampleur. 

Un impact psychologique

Mais ces incursions ont aussi un impact psychologique sur la population russe. Dans les témoignages des habitants qui fuient la région de Belgorod, on entend les doutes sur les capacités de Vladimir Poutine à assurer leur protection. Alors que le Kremlin ne cesse de se présenter comme le garant de la sécurité de sa population. Et certains anonymes se demandent même si les Russes, finalement, ne récoltent pas ce qu'ils ont semé en Ukraine. En plus de la peur, c'est donc aussi le doute que ce type d'incursion vient semer dans les esprits russes. Arme psychologique importante à l'aube d'une contre-offensive.

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