Grèce : ce que l’on sait des deux touristes françaises portées disparues

Cela fait maintenant plus d'une semaine que Marie-Pierre, 64 ans, et Françoise, 73 ans, n'ont plus donné signe de vie. Les deux Françaises ont disparu alors qu'elles étaient toutes les deux en vacances sur l'île de Sikinos, dans les Cyclades, en Grèce, où vivent 250 habitants. 

Alors que les familles des deux retraitées sont sans nouvelles du ministère des Affaires étrangères, elles refusent de penser au pire. "On est dans l'attente, dans la peur. Plus le temps passe, plus c'est compliqué", a expliqué une amie de Marie-Pierre, à BFM Var. "On est tellement démunis, désemparés, qu'on se dit que ça ne peut pas être un simple accident." 

Si les deux femmes ne sont pas parties ensemble, elles se sont rencontrées sur la petite île et avaient prévu de poursuivre leur chemin ensemble. Alors que le pays est touché par une canicule - les températures atteignant 44 °C par endroit -, les autorités locales craignent que les deux promeneuses aient été piégées dans une zone escarpée de l'île.

Un appel et une photo

Cependant, deux éléments intriguent les familles. Le 14 juin, soit deux jours après leur départ, Marie-Pierre consulte plusieurs documents dans son "cloud", relate sa famille auprès de Nice Matin. Un élément qui conforte leurs proches dans le fait que les deux femmes étaient toujours en vie à cette date-là.

Le second élément troublant est un appel passé ce même 14 juin. Françoise a tenté d'appeler son hôtel, en vain, explique France Info. Si le propriétaire la rappelle un peu plus tard, il n'arrive pas à la comprendre. "J'ai essayé de communiquer, mais elle parlait français. Je ne parle que anglais et grec. Elle avait l'air perdue", explique Ilias Gavanas.

Faute d'avoir réussi à instaurer une communication, Françoise lui envoie une photo d'elle, étendue sur le sol. Elle explique alors être tombée et ne pas se sentir bien. L'hôtelier lui demande alors de lui envoyer ses coordonnées GPS, mais n'obtient aucun retour.

Trois touristes décédés en juin

"Certains sentiers de notre île ne sont pas cartographiés et nous ne savons pas si les deux femmes se sont promenées ensemble ou séparément", a indiqué, de son côté, Vassilis Marakis, le maire de Sikinos, sur ANT1, relayé par Ouest-France.

Les autorités arrivent seulement à géolocaliser une zone au sud de l'île dans laquelle Françoise se trouverait lors de son appel. "Nous avons été divisés dès le début en équipes, habitants, volontaires et pompiers. Et nous ratissons la zone munis de bateaux et de drones", a également précisé le maire.

Des théories qui laissent perplexes les familles des deux femmes. La nièce de Marie-Pierre parle d'une "voyageuse aguerrie", "toujours très sportive". De son côté, Frédéric, le fils de Françoise, décrit sa mère comme "quelqu'un qui ne dépasse pas ses limites". "Ce n'est pas quelqu'un qui est casse-cou ou fait n'importe quoi. Elle n'irait pas sur un sentier trop dangereux pour elle ou sur une distance ou une chaleur trop importante", explique-t-il sur TF1.

Les proches pensent alors à une rencontre malveillante, l'accident de randonnée leur paraissant "improbable". Deux proches de Marie-Pierre devraient rejoindre deux amis de Françoise, en Grèce, afin d'échanger avec les autorités locales. Les recherches, elles, se poursuivent. 

Dimanche dernier, un Américain de 59 ans a été découvert mort alors qu'il randonnait sur l'archipel voisin, à Corfou. Les samedi 15 et dimanche 9 juin, ce sont deux autres randonneurs, respectivement un touriste néerlandais et Michael Mosley, célèbre journaliste-médecin de la télévision britannique, qui ont été retrouvés sans vie. Tous s'étaient fixés pour objectif de randonner en Grèce, en dépit des chaleurs caniculaires.

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