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Gaz : Vladimir Poutine est-il derrière la flambée des prix ?

DÉCRYPTAGE - Certains en Europe et aux États-Unis accusent Moscou de ne pas ouvrir suffisamment les robinets dans le but d'obtenir la mise en service au plus vite de son gazoduc controversé Nord Stream 2.

Le président russe Vladimir Poutine.

Crédit : Alexey NIKOLSKY / Sputnik / AFP

Thomas Pierre

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Vladimir Poutine a beau s'en défendre, depuis le début de la flambée des prix du gaz, l'Europe regarde fixement du côté de la Russie. Pour le président russe, au contraire, les Européens sont les seuls responsables de la crise énergétique actuelle, en n'ayant pas conclu suffisamment de contrats de livraison à long terme avec Moscou. 

Pourtant, certains en Europe comme aux États-Unis accusent le Kremlin de ne pas ouvrir suffisamment les robinets dans le but d'obtenir la mise en service au plus vite de son gazoduc controversé vers l'Allemagne, Nord Stream 2. La Russie a annoncé début septembre l'achèvement de ce projet à 10 milliards d'euros qui, selon ses détracteurs, va accroître la dépendance européenne à l'égard de Moscou.

Qu'en est-il vraiment ? Moscou s'est-il vraiment engagé dans un bras de fer ? La Russie de Poutine, qui fournit environ un tiers du gaz consommé en Europe, a en effet sensiblement réduit ses approvisionnements, d'environ 25 milliards de m3. Et selon The Telegraph, elle l’a même fait délibérément. 

Un avertissement à Berlin, et à Bruxelles

D'abord comme un avertissement à Berlin, l'un de ses principaux clients. Moscou fournit 40% de son gaz à l'Allemagne. Mais les récentes élections n'ont toujours pas donné de successeur à Angela Merkel, grande avocate du gazoduc russe depuis son désengagement précipité du nucléaire. Or, la future coalition devrait vraisemblablement compter avec les Verts allemands, farouchement opposés à Nord Stream 2, et à la mainmise de Gazprom, son propriétaire russe, sur l'énergie du pays. 

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Dans le même temps, le géant de l'industrie gazière affirme que sa production en 2021 devrait dépasser les 510 milliards de m3, un niveau jamais vu depuis une décennie. Autre manière de dire à Bruxelles que le robinet pourrait s'ouvrir si, par exemple, l'Union européenne assouplissait sa réglementation à son encontre. Depuis 2019, la juridiction européenne sur le transport gazier interdit en effet qu'une même société possède le gaz et le gazoduc, notamment pour lutter contre tout monopole et influence étatique. 

Mercredi, face à une nouvelle flambée des prix, le président russe a toutefois tenu à rassurer les marchés sur ses capacités à fournir l'Europe. "Il n'y a jamais eu un seul cas dans l'histoire où Gazprom a refusé d'augmenter l'approvisionnement de ses consommateurs s'ils soumettaient des commandes appropriées", a-t-il assuré. 

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