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Fariba Adelkhah, chercheuse française détenue en Iran, a été hospitalisée
L'état de santé de la chercheuse s'est subitement dégradé quelques jours après l'arrêt de sa grève de la faim, explique son avocat. Fariba Adelkhah est incarcérée en Iran depuis juin 2019.
Son état est jugé "inquiétant". Fariba Adelkhah, universitaire franco-iranienne détenue en Iran depuis juin 2019, a été admise dimanche 23 février 2020 à l'hôpital de la prison d'Evine où elle est incarcérée à Téhéran, a indiqué mardi 25 février son avocat. Cette hospitalisation est la conséquence d'une grave détérioration de son état de santé, a précisé Maître Saïd Dehqan, y voyant le résultat de la grève de la faim que la chercheuse a mené de la fin décembre à la mi-février.
"Malheureusement ses reins ont été abîmés", a ajouté l'avocat. Maître Dehqan a aussi exprimé la crainte que Fariba Adelkhah contracte le nouveau coronavirus qui a fait officiellement 15 morts en Iran.
Fariba Adelkhah est poursuivie pour "propagande contre le système" politique de la République islamique d'Iran et "collusion en vue d'attenter à la sûreté nationale". Ce dernier chef d'accusation a également été retenu contre son compagnon, l'universitaire français Roland Marchal, détenu comme elle depuis juin par la République islamique.
La première audience de leur procès a été fixée au 3 mars devant la 15e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran. Fariba Adelkhah est une anthropologue renommée, spécialiste du chiisme. Roland Marchal est lui spécialiste de la Corne de l'Afrique. Paris ne cesse de réclamer la libération de ces deux universitaires, membre du Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po Paris.
