Exécution d'Hervé Gourdel : la presse algérienne "sous le choc"

Au lendemain de l'annonce de l'assassinat de l'otage français Hervé Gourdel, les médias algériens se disent "sous le choc".

Le randonneur français avait été enlevé dimanche 21 septembre au lieu-dit Tizi N'kouilal, en Algérie (illustration).

Crédit : FAYEZ NURELDINE / AFP

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Les journaux algériens se disaient "sous le choc" ce jeudi 25 septembre 2014 après "l'odieux" assassinat d'Hervé Gourdel, otage français enlevé en Algérie par un groupuscule jihadiste lié à l'organisation Etat islamique.

"Les Algériens sous le choc", titre ainsi en Une le quotidien francophone El Watan avec une image du guide français prise lors d'une escalade. "Le choc psychologique est immense, l'impact médiatique l'est tout autant", ajoute l'éditorialiste du journal.

El Moudjahid, quotidien gouvernemental, écrit que l'assassinat d'Hervé Gourdel "a horrifié et choqué les Algériens. Du plus humble des Algériens au plus haut sommet de l'Etat, ce crime a complétement bouleversé les Algériens".

De mauvais souvenirs ravivés

Le quotidien francophone Liberté titre en Une "Odieux !". Sous le titre "Lâche", l'éditorialiste souligne que "l'exécution du touriste français (...) est un acte odieux qui nous renvoie à une décennie qu'on a du mal à oublier et dont les plaies peinent à se cicatriser" ; en référence à la guerre civile qui a opposé dans les années 90 l'armée à des groupes islamistes extrémistes, faisant 200.000 morts en Algérie.

Les principaux quotidiens arabophones ont illustré l'information avec une photo tirée de la vidéo. "Jund al-Khilafa signe de manière sanglante son acte de naissance", titre El Khabar. "Exécution à la mode Daesh" (acronyme arabe de l'EI), affirme Echourouk.

Le chroniqueur politique de la radio publique chaîne III a commencé sa chronique de jeudi avec : "Aujourd'hui nous sommes tous Hervé Gourdel". "Le peuple algérien a vaincu le terrorisme et il ne peut en être autrement aujourd'hui", a-t-il assuré.