C'est un retour au pays qui pose question. Une jeune jihadiste âgée de 25 ans, détenue dans le nord-est syrien, a une nouvelle fois demandé, dans un entretien à la chaîne de télévision américaine NBC News, à revenir aux États-Unis où elle est née. Ce retour est pour le moment refusé par Washington qui ne la considère pas comme citoyenne américaine.
Hoda Muthana "regrette toutes les choses" faite au sein du groupe État islamique (EI), qu'elle avait rejoint en 2014 après s'être radicalisée dans l'Alabama où elle habitait avec sa famille. "Ceux qui croient en Dieu pensent que tout le monde mérite une seconde chance, aussi horribles qu'aient été leurs péchés", affirme la jeune femme.
L'entretien, diffusé ce samedi 9 novembre, a été fait dans le camp de Al-Roj, aux mains des Kurdes, où elle vit avec son fils de deux ans. Elle affirme craindre pour sa vie, disant qu'elle pourrait devenir la cible d'autres jihadistes qui n'ont pas abandonné l'idéologie du groupe ultra-radical, comme elle dit l'avoir fait.
La jeune femme espère toujours un retour positif de la part de Washington."Je n'ai jamais soutenu les décapitations (commises par l'EI) et je ne soutiens pas ses crimes et ses attentats suicides", affirme-t-elle. Le gouvernement américain a rapatrié plusieurs Américaines liées à l'EI et leurs enfants, mais refuse le retour de Hoda Muthana car, selon lui, elle n'est pas citoyenne américaine. Une position qu'elle conteste en justice depuis le mois de mars.
Selon Washington, son père était un diplomate yéménite lorsqu'elle est née et une loi américaine veut que les enfants de diplomates nés aux États-Unis pendant qu'il y sont en poste n'acquièrent pas automatiquement la nationalité américaine. Elle n'avait donc légalement pas le droit de posséder un passeport.
"Je suis une citoyenne et j'ai des papiers qui le prouvent", dit-elle. "Je suis autant américaine qu'une blonde aux yeux bleus et je voudrais revenir dans mon pays pour faire des choses américaines".
Mariée à trois combattants de l'EI, tous tués, elle a activement participé à la propagande du groupe sous le pseudonyme de "Oum Djihad", selon l'organisation Counter Extremism Project. Elle avait appelé à "faire couler le sang américain" et félicité les auteurs de l'attentat de janvier 2015 contre l'hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo, qui a fait 12 morts. "C'était une idéologie et c'était juste une phrase", explique-t-elle sur NBC, refusant de s'exprimer sur ces messages.
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