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États-Unis : Uber entre en bourse, ses chauffeurs en grève

Même si l'application s’apprête à faire l'une des plus grosses introductions en bourse de l'histoire, ses chauffeurs lui reprochent de servir davantage les investisseurs et les actionnaires que leurs intérêts.

Un chauffeur Uber (illustration)

Crédit : AFP / Archives, GEOFFROY VAN DER HASSELT

États-Unis : la dure vie des chauffeurs Uber

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États-Unis : la dure vie des chauffeurs Uber

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Philippe Corbé - édité par Quentin Marchal

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Un nouveau bond en avant. La célèbre application Uber va faire son entrée en bourse aux  États-Unis et sa première cotation est prévue ce vendredi 10 mai à Wall Street. Elle espère lever 9 milliards de dollars et devrait être évaluée entre 80 et 90 milliards de dollars. C'est tout simplement l'une des plus grosses introductions en bourse de l'histoire. 

Des chiffres astronomiques que de nombreux chauffeurs Uber, en grève ce mercredi 8 mai un peu partout dans le monde, ont du mal à entendre. En cause, ils réclament une rémunération plus juste car ils estiment qu'après avoir payé le véhicule, l'assurance et l'essence, il s'en sortent de plus en plus difficilement et sont parfois sous le salaire minimum. 

Au début, Uber leur promettait 80% du prix de la course mais actuellement ils se plaignent de toucher souvent moins de 60%. Pour les chauffeurs qui roulent pour Uber comme revenu de complément, c’est moins rentable et pour ceux qui en ont fait leur activité principale, c’est plus encore plus difficile puisqu'ils doivent rouler plus longtemps, jusqu'à 80 heures par semaine. Ils reprochent à Uber de servir davantage les investisseurs et les actionnaires que les chauffeurs. 

Un avenir incertain pour Uber

Pourtant, Uber marche bien et au passage, des centaines d’employés Uber, qui ont des actions, vont devenir instantanément millionnaires. Toutefois, les chauffeurs ne sont pas des employés et la fortune d’Uber se fait justement sur le dos des chauffeurs. C’est tout le modèle économique de cette application et plus largement de ces entreprises qui sous-traitent le travail à des indépendants, qu’on a depuis appelé "l’ubérisation". 

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Dans le cas où demain Uber n’a plus suffisamment de chauffeurs, l’application ne pourra pas couvrir l’ensemble des demandes. Uber doit donc retenir ses chauffeurs et c’est pour cela que l’application a suivi l’exemple de Lyft, un de ses concurrents, en proposant de donner un pourboire aux chauffeurs. C’est une pratique qui est plutôt courante aux États Unis dans les taxis avec un pourboire de 20% sur le prix de la course. 

L’avenir d’Uber est donc incertain et pour l’instant, l’entreprise perd de l’argent. Même si ça reste l’une des plus grosses introductions en bourse de l’histoire, on s’attendait il y a quelques mois à une évaluation 30% plus haute. En fait, on ne sait pas ce que sera Uber dans 5 ou 10 ans. Est-ce qu’elle va connaitre un chemin à la Amazon qui a aussi perdu de l’argent avant de finalement en gagner beaucoup ? Tout cela va notamment dépendre des voitures autonomes que teste Uber. Si dans 5 ou 10 ans elles assurent les trajets, Uber sera en position de force, un acteur majeur de l’économie mondiale. Mais les chauffeurs, eux, seront les grand perdants.

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