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États-Unis : quand Trump envoie un message test qui annonce des catastrophes
Les smartphones situés sur le territoire américain ont reçu mercredi 3 octobre une alerte test du service d'alerte d'urgence mis en place par le gouvernement, et signé du président des États-Unis.
Ce matin, je vais vous parler d’un message de Donald Trump que vous avez reçu sur votre téléphone. Oui je ne vous parle pas de ses tweets, qui s’affichent sur mon écran et qui sonnent plusieurs dizaines de fois certains jours, puisque j’ai activé les alertes, ça fait partie de mon travail de savoir ce que dit le président, même en pleine nuit. Non je parle d’un autre type de message.
Il était 20h18 en France, 14h18 sur la côte Atlantique ici, 11h18 sur la côte Pacifique, 8h18 à Hawaï, et tous les téléphones aux États-Unis, des centaines de millions de téléphone ont émis presque au même moment la même sonnerie stridente. Il était impossible de l’éteindre.
Un message du président, le premier du genre. Il était écrit "Alerte du président" : "Ceci est un test du système national d’alerte d’urgence sans fil. Aucune action n’est requise". Pour tout dire, nous avons été prévenus depuis des semaines que ce message allait être envoyé, donc pas de surprise.
À quoi sert ce test ?
En fait depuis 6 ans, les Américains ont appris à vivre avec ces sonneries d’alerte, jusque là localisées, pour signaler avec un message une danger immédiat, orage violent, inondations brutales, fusillade, attentat, ou une alerte enlèvement. C’est très efficace, je ne comprends pas d’ailleurs pourquoi ça n’a pas été imité en France malgré le contexte terroriste.
Il est possible de désactiver ces alertes locales, mais ce ne sera pas le cas avec les messages nationaux, comme celui qui a été testé il y a quelques heures, envoyés au nom du président, pour annoncer par exemple un tsunami, une guerre, ou une menace nucléaire. Le message a d’ailleurs aussi interrompu les programmes télé.
Cette technique fonctionne plutôt bien au niveau local, même s’il y a eu un gros raté l’hiver dernier, lorsque les habitants d‘Hawaï ont reçu une alerte au tir de missile, elle a provoqué des scènes de panique, c’était finalement une erreur humaine.
Ce n’est pas une projet de Trump, il était prévu depuis longtemps, les premières réflexions ont été lancées sous la présidence Bush, mais ça n’avait jamais été testé avec un message national. Mais c’est bien le président qui doit décider de déclencher cette alerte.
Et ça a donné lieu à un certain nombre de blagues
Les présentateurs des émissions d’humour de fin de soirée en ont fait leur miel mercredi soir. L’un d’entre eux a posté une copie de son écran avec un message modifié sur photoshop, où il était écrit : "Alerte du président, alerte enlèvement : je n’ai pas vu Melania depuis des mois".
Même chose pour un compte parodique de la Maison Blanche qui a répondu : "Bonjour, je voudrais dénoncer un prédateur sexuel qui vient d’envoyer un texto à 150.000.000 de femmes". Un soutien du président a lui posté un message : "Alerte du président : juste pour vous rappeler que Donald Trump est votre président, Bonne journée, même aux haineux et aux losers".
