États-Unis : pourquoi les élections de mi-mandat sont particulièrement attendues en Pennsylvanie

Pour ou contre Joe Biden ? C'est ainsi que les habitants de Brownstown en Pennsylvanie, voient les élections de mi-mandat. Le scrutin prévu pour mardi 8 novembre aboutira sur l'élection de plusieurs représentants, notamment le gouverneur d'une partie des états, ainsi que des représentants au Congrès, des sénateurs et des magistrats.

Au fond d'une cour, John, mécanicien de 50 ans, inspecte la voiture d'Ellen. Les freins ont lâché, mais elle ne pourra pas en acheter une nouvelle. Pour John, l'administration démocrate est responsable de l'inflation : "J'ai dit à ma femme quand Biden est devenu président : 'regarde, trois mois après son élection, le gallon d'essence est à 4 dollars. Et maintenant on est à près de 5 dollars'".

Michael, 19 ans, habite la maison voisine. Il n'est pas d'accord avec les critiques contre le président qu'il entend régulièrement : "Joe Biden fait de bonnes choses, vu les circonstances. Je l'apprécie et je voterai pour lui."

Une ligne de fracture : le droit à l'avortement

Les résultats des élections de mi-mandat vont être décisifs dans la bataille lancée par les Républicains contre le droit à l'avortement. Après le retrait le 24 juin dernier de l'arrêt Roe vs Wade par la Cour suprême, chaque état peut adopter une législation propre sur l'avortement. Rencontrée devant une clinique du planning familial qui propose des interruptions de grossesse, Amy, 20 ans, appréhende les élections : "J'ai peur que l'avortement soit interdit... Je vais voter en fonction de ça."

Le gouverneur démocrate de Pennsylvanie joue en effet son poste lors du scrutin de mardi. Et son opposant républicain, Doug Mastriano, est très clair : "Chaque bébé a le droit de vivre, même en cas d'inceste ou de viol, et pour tout autre problème de santé de la mère." 

Des propos qui effraient Alexia, habitante de Brownstown : "J'ai eu un bébé à l'âge de 15 ans. J'ai choisi de le garder, mais il faut que les femmes aient ce choix. Mais en ce moment, l'inflation et l'économie préoccupent plus que les droits des femmes." L'émotion provoquée par la décision de la Cour suprême de juin dernier s'est en effet estompée face aux enjeux économiques. Ce qui donne l'avantage aux Républicains.

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