Depuis plusieurs semaines, les tensions s'accentuent entre Washington et Téhéran, ce qui explique notamment l’augmentation des prix du pétrole. Désormais, les États-Unis évacuent une bonne partie de leurs employés d’Irak. Plus précisément, tous les personnels non essentiels de l’ambassade et du consulat.
Les Américains craignent une menace imminente, sans en préciser clairement la nature. On sait qu’il s’appuient sur des informations des services de renseignement, une partie d’entre-elles venues d'Israël.
Par ailleurs, quatre pétroliers ont été sabotés ces derniers jours dans le détroit d’Ormuz, entre l’Iran et les Émirats Arabes Unis, où passe près d’un quart du pétrole mondial. À Washington, on pointe du doigt les Iraniens.
Ce sont aussi ces menaces qui ont justifié l’envoi d’un porte avion et de bombardiers B 52 il y a quelques jours, et la préparation d’un plan, présenté par le Pentagone à la Maison Blanche, qui envisage l’envoi de 120.000 militaires en cas d’agression iranienne ou de poursuite du programme nucléaire. Ce serait une mobilisation massive, inédite depuis la guerre en Irak.
Si les États-Unis ne déclarent pas la guerre à l'Iran, Donald Trump ayant lui-même affirmé que la publication par le New York Times de ce plan était une fake news, la situation n'est
pas au beau fixe pour autant. Car le président américain s'est empressé d'ajouter que s’il avait à le mettre en oeuvre, il le ferait, et qu’il enverrait beaucoup plus de troupes.
Ce dernier s’est néanmoins fait élire en promettant de rapatrier les soldats américains de la région. Il affirme également qu’il était contre l’invasion de Irak dès le départ, et a beaucoup critiqué l’intervention militaire américaine en Afghanistan.
Mais si Donald Trump n’aime pas forcément la guerre, il est désormais entouré de faucons ; le secrétaire d’état Pompeo, le conseiller à la sécurité nationale Bolton. Eux sont des va-t-en-guerre. Tout comme ses alliés, l’Israélien Netanyahou et le Saoudien Bin Salman.
John Bolton, un ancien de l’équipe Bush, avait tenté de convaincre l’ancien président d’aller à la confrontation contre l’Iran. Il y a aussi des bellicistes au Congrès. Un sénateur républicain, vétéran de la guerre en Irak, dit même que les États-Unis pourraient battre l’Iran, en deux coups, deux frappes. La première frappe et la dernière frappe. Mais le plus grand risque, ne serait pas qu’il déclenche intentionnellement une guerre, comme George Bush en 2003.
La plus grande menace est le déclenchement d'une "guerre accidentelle". Les Américains montrent leurs muscles, alors que va-t-il se passer en cas de provocation iranienne ? Ou d’un simple incident. Donald Trump se retiendrait-il d’intervenir, au risque de perdre la face ? Les Européens comme les Britanniques, sceptiques, craignent cette "guerre accidentelle", et ne croient pas à ce stade, aux menaces imminentes dont parlent les États-Unis.
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