Ce n’est ni Melania Trump, ni Ivanka Trump, ni Hillary Clinton, ni Michelle Obama. Mais Ruth Bader Ginsburg, une petite dame frêle de 84 ans, dos voûté, chignon sur la tête, est l'une des femmes les plus importantes aux États-Unis. Surnommée "RBG", elle est l’une des neuf juges de la Cour Suprême, une institution fondamentale outre-Atlantique.
Des décisions historiques qui ont changé l’Amérique ont été prises non pas par le président ou par le Congrès, mais par la Cour Suprême. C'est le cas par exemple du droit à l’avortement en 1973, ou plus récemment, en 2015, du mariage des couples de même sexe.
Les 9 juges sont donc connus et identifiés par beaucoup d’Américains. Ils sont nommés à vie, siègent pendant 20, 30, 40 ans... C’est là que Ruth Bader Ginsburg est au centre de toutes les attentions.
Sur les neuf juges de la Cour suprême américaine, quatre sont dits conservateurs, dont l’un a été nommé par Trump - il y avait un siège vacant et c’est l’une des raisons de sa victoire, cela l’a aidé à rallier autour de lui l’électorat de droite qui ne voulait surtout pas d’un juge nommé par la gauche. Les quatre autres juges sont plus progressistes. Ils ont été nommés par des présidents Obama et Clinton. C'est le cas de RBG. Elle a été nommée il y a près d’un quart de siècle. Un dernier juge se trouve au milieu : il est plutôt conservateur mais vote parfois avec les progressistes. C’est comme cela que le mariage des couples de même sexe a été adopté.
RBG est indispensable, parce que si cette dame de 84 ans meurt d’ici la fin du mandat de Trump, le président américain va pouvoir nommer un nouveau juge et la Cour va être clairement conservatrice. Elle pourrait remettre en cause par exemple le droit à l’avortement. Or la juge est visiblement fatiguée, on la voit piquer du nez pendant les discours. Elle a dû affronter un cancer, ne pèse que 45 kilos. Obama avait essayé de la convaincre de démissionner pour qu’il puisse nommer un juge progressiste pour la remplacer, mais elle a refusé.
Donald Trump a attaqué Ruth Bader Ginsburg sur Twitter, en écrivant par exemple "Elle a perdu la tête. Qu’elle démissionne !" et ça, Ginsburg ne veut pas. Elle sait qu’une partie des droits des Américains dépend de sa survie. Du coup elle fait du sport, deux fois par semaine. Et comme sa santé intéresse tout le monde, son coach sportif vient de publier un livre, L’Entrainement RBG. Tout est détaillé, avec des dessins de la vieille dame, toute petite, en chignon, qui fait des pompes.
Cela peut paraître incroyable, mais Ginsburg est devenue une sorte d’icône des anti-Trump. La plus grande librairie de New York vend désormais des sacs, des pins, des autocollants et des magnets avec le visage de cette juge, son chignon, ses boucles d’oreille, comme si l’avenir de l’Amérique dépendait d’elle.
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