Présidentielle américaine : emmenés par Barack et Michelle Obama, les démocrates sacrent Kamala Harris

Cette investiture ne faisait aucun doute. Elle avait d'ailleurs déjà été formalisée lors d'un vote en ligne. Mais depuis ce mardi 20 août, c'est désormais officiel : Kamala Harris sera la candidate démocrate lors de l'élection présidentielle du 5 novembre aux États-Unis. L'actuelle vice-présidente a donc été sacrée par les démocrates, réunis en convention dans une ambiance de fête à l'United Center, l'antre du légendaire club de basket-ball des Chicago Bulls.

Un à un, sur fond de musique assourdissante et de clameurs, les représentants de chaque État états-unien ont commencé à prendre la parole pour désigner Kamala Harris comme leur nouvelle candidate après l'un des mois les plus mouvementés de l'histoire de la politique américaine. Chaque délégation avait choisi une chanson célébrant son État d'origine. Nombre de représentants arboraient des accessoires colorés ou agitaient des pancartes, donnant à l'ensemble une allure de gigantesque kermesse, animée par un DJ. 

La principale intéressée, faisant un pied de nez à son adversaire Donald Trump, les a remerciés depuis Milwaukee (Wisconsin), où elle faisait salle comble au même moment, dans l'enceinte où le parti républicain a investi l'ancien président. Elle a promis un "avenir de liberté, de possibilités, d'optimisme et de foi".

La vice-présidente américaine acceptera l'investiture de son parti devant les caméras du monde entier lors d'une grande soirée jeudi, ponctuée par le lâcher de milliers de ballons.

"Kamala Harris est prête"

Avant la prise de parole de Barack Obama, c'est sa femme, Michelle Obama, qui s'est exprimée lors de la convention. "L'espoir est de retour", a-t-elle lancé. "Ma Kamala Harris est plus que prête pour ce moment", a assuré l'éloquente Michelle Obama, dont les propos ont plusieurs fois suscité de véritables rugissements dans la sale survoltée. Elle a également vanté "le pouvoir contagieux de l'espoir" et a aussi salué le rire tonitruant de la démocrate, dont Donald Trump se moque constamment.

L'Amérique est "prête pour la présidente Kamala Harris", a lancé, de son côté, Barack Obama. "Et Kamala Harris est prête pour le job. C'est une personne qui a passé sa vie entière à se battre pour les gens qui ont besoin d'être entendus", a déclaré l'ancien président encore très populaire, après une longue tirade visant le candidat républicain Donald Trump. "Yes, she can !" [Oui, elle peut, NDLR], a conclu Barack Obama, faisant bien sûr écho à son ancien slogan. La salle s'est alors mise à scander la phrase.

Le mari de Kamala Harris très impliqué dans la campagne

C'est à grand renfort d'anecdotes personnelles et d'autodérision que Doug Emhoff, le mari de Kamala Harris, a dressé un portrait plein d'affection de son épouse Kamala Harris lors de la convention démocrate à Chicago. "Je t'aime et je suis tellement fier de la manière dont tu t'engages pour nous tous", a-t-il déclaré sous les applaudissements nourris de la foule. "Ma mère est la seule personne au monde à penser que c'est Kamala Harris qui a eu de la chance en m'épousant", a également déclaré cet avocat de 59 ans.

"Amérique, dans cette élection, tu dois décider à qui faire confiance pour l'avenir de tes familles. J'ai fait confiance à Kamala pour l'avenir de notre famille. C'est la meilleure décision que j'ai jamais prise", a-t-il dit. Le souriant avocat, très impliqué dans la campagne, et la vice-présidente ont une famille recomposée, avec deux enfants qu'il a eus d'une précédente union. "J'aime ce rire", a-t-il conclu, qualifiant son épouse de "joyeuse guerrière".

L'ancienne porte-parole de Donald Trump à la Maison Blanche, Stephanie Grisham, est, elle, venue mettre en garde contre le candidat républicain, qui selon elle n'a "aucune empathie, aucune éthique, aucun respect pour la vérité". Le milliardaire de 78 ans, qui fait campagne dans plusieurs États clés cette semaine, a assuré à Howell, dans le Michigan, que "la criminalité était hors de contrôle aux États-Unis", rejetant la faute sur Kamala Harris. Les crimes violents aux États-Unis reculent depuis 2020, année lors de laquelle ils avaient flambé sur fond de pandémie de Covid-19. 

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