Donald Trump a encore soufflé le chaud et le froid cette semaine avec les tensions en Syrie entre les Turcs et les Kurdes sur fonds de retraite des troupes américaines. Une semaine marquée également par la procédure d'impeachment du Congrès et la démission d'un de ses fidèles ministres. Le président américain semble parfois isolé.
Alors qu'il porte une grande part de responsabilité du regain de tensions en Syrie, il s'improvise désormais médiateur. "Ne jouez pas au dur", "Ne faîtes pas l'idiot", ce sont quelques extraits d'une lettre de Donald Trump adressée au président turc Erdogan. Mais qu'a donc le président américain dans la tête ?
"À ses débuts, j'imaginais au fond qu'il appliquait la stratégie du fou imaginée par Kissinger et Nixon au temps de la guerre du Vietnam. C'est-à-dire qu'il faisait semblant pour impressionner et établir un rapport de force avec ses adversaires, c'était au début", analyse Nicolas Domenach, éditorialiste politique.
Nombre de psychiatres américains le déclarent infantile, obsessionnel, paranoïaque
Nicolas Domenach, journaliste politique.
On parlait alors de diplomatie presque réfléchie et intelligente. "Mais quand je vois se multiplier des foucades en politique intérieure vis-à-vis de ses adversaires et en politique extérieure, là j'avoue que, même si je ne suis pas pour psychiatriser, je vois aussi que nombre de psychiatres américains le déclarent infantile, obsessionnel, paranoïaque", assure Nicolas Domenach. Des événements qui laissent à penser que "s'il n'est pas fou, cela y ressemble beaucoup, qu'il introduit beaucoup de folie dans le monde".
Pour Laurence Simon, auteure de Les bobos américains et ancienne correspondante pour Radio France à Washington, la question de la folie du président américain ne se pose pas. "Moi je prends Trump comme l'élu des Démocrates". Selon elle, "il n'est pas responsable de ce qu'il se passe" car il est à la Maison-Blanche à cause des Démocrates et "leurs exactions, leur façon de créer des minorités victimaires".
La journaliste reconnaît volontiers que "ce n'est pas un président normal, ce n'est pas un président qui fait partie de l’establishment" car "il donne des grands coups de pied dans la fourmilière". Elle parle "d'un homme de foucades" dont on ne sait pas quoi attendre, mais se refuse à évoquer la folie.
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