Le président américain a estimé mercredi que les Kurdes, contre lesquels la Turquie a lancé une offensive dans le nord de la Syrie depuis le retrait des troupes américaines, n'étaient "pas des anges". "Ce ne sont pas des anges, ce ne sont pas des anges", a déclaré depuis la Maison Blanche le milliardaire républicain, accusé par de nombreuses voix aux Etats-Unis d'avoir abandonné les Kurdes.
La Turquie a lancé la semaine dernière une offensive dans le nord de la Syrie contre une milice kurde, qu'elle considère comme la branche syrienne du PKK, soutenue par les pays occidentaux mais qualifiée de "terroriste" par Ankara. "Les Kurdes sont plus en sécurité aujourd'hui", a affirmé Donald Trump. "Les Kurdes savent se battre", a-t-il ajouté.
"Ils se sont battus avec nous, nous avons payé beaucoup d'argent pour qu'ils se battent avec nous et c'est OK", a-t-il encore dit. Le sénateur républicain Lindsey Graham, un soutien de poids de Donald Trump au Congrès, a vertement critiqué ces déclarations, estimant qu'elles "coupaient l'herbe sous le pied" de Mike Pence avant son déplacement.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan va en effet rencontrer jeudi le vice-président américain dépêché par Donald Trump pour arracher un cessez-le-feu sur la Syrie. Par ailleurs, Donald Trump a estimé que le Parti des travailleurs du Kurdistan, le PKK, qui mène une sanglante guérilla contre la Turquie depuis plusieurs décennies, était "probablement" une plus grande "menace terroriste" que le groupe jihadiste Etat islamique.
"Le PKK, qui fait partie des Kurdes, comme vous le savez, est probablement pire en termes de terrorisme et un plus grande menace terroriste en bien des aspects que l'EI", a déclaré le président américain lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche.
Revendiquant haut et fort son choix de retirer les troupes américaines du nord de la Syrie, Donald Trump a cependant estimé qu'il n'avait en rien donné à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan son accord pour une offensive militaire, comme le lui reprochent de nombreux critiques au sein même de son camp.
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