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États-Unis : Benjamin Netanyahu défend la guerre à Gaza face à un Congrès américain divisé

Le Premier ministre israélien a défendu avec vigueur la guerre menée dans la bande de Gaza et condamné ceux qui manifestent contre.

Benjamin Netanyahu devant le Congrès américain le 24 juillet 2024

Crédit : ROBERTO SCHMIDT / AFP

Lola Dhers & AFP

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Benjamin Netanyahu a appelé ce mercredi 24 juillet les États-Unis et Israël à "rester unis" face à la menace du Hamas et de l'Iran. Dans un discours enflammé et combatif, le Premier ministre israélien a défendu avec vigueur la guerre menée dans la bande de Gaza et condamné ceux qui manifestent contre.

La "victoire" d'Israël sera aussi celle des États-Unis, a lancé le Premier ministre israélien devant un Congrès américain divisé, après plus de neuf mois de guerre dans la bande de Gaza. "Pour que les forces de la civilisation triomphent, l'Amérique et Israël doivent rester unis", a-t-il dit depuis l'hémicycle de la Chambre des représentants, sous les applaudissements nourris d'élus républicains.

"Au Moyen-Orient, l'axe de la terreur de l'Iran défie les États-Unis, Israël et nos amis arabes. Il ne s'agit pas d'un choc de civilisations, mais d'un choc entre la barbarie et la civilisation", a ajouté Benjamin Netanyahu. Le dirigeant de droite israélien a été ovationné des dizaines de fois par le camp républicain, mais plus de 60 élus démocrates dont l'ancienne "speaker" Nancy Pelosi, ont boycotté son discours.

Ils condamnent sa conduite de la guerre dans la bande de Gaza qui s'est traduite par des milliers de morts palestiniens - 39.145 selon un dernier bilan du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza - et une catastrophe humanitaire. 

"Nos ennemis sont vos ennemis"

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Au dehors, des milliers de manifestants se sont rassemblés autour du Capitole pour protester. Dans la foule, des pancartes exhortant les États-Unis à "cesser l'aide américaine à Israël" et qualifiant Netanyahu de "criminel de guerre". Une bannière étoilée américaine a été brûlée.

"J'ai un message pour ces manifestants : lorsque les tyrans de Téhéran qui pendent les homosexuels à des grues et assassinent les femmes qui ne se couvrent pas les cheveux vous applaudissent et vous financent, alors vous êtes officiellement devenus les idiots utiles de l'Iran", a répondu Benjamin Netanyahu.

Profitant de cette tribune exceptionnelle, Benjamin Netanyahu a exhorté les États-Unis à continuer à livrer à Israël l'aide militaire dont il a besoin, afin d'"accélérer la fin de la guerre". Washington a suspendu une toute petite partie de son aide - des bombes d'un certain calibre - sans pour autant cesser son soutien.

"Nous ne nous protégeons pas seulement nous-mêmes. Nous vous protégeons (...) Nos ennemis sont vos ennemis, notre combat est votre combat, et notre victoire sera votre victoire", a déclaré le dirigeant ajoutant que son pays ferait "tout le nécessaire" pour "rétablir la sécurité" à sa frontière nord avec le Liban.

Hommage à Trump

Il s'est encore dit "convaincu" que les efforts pour faire libérer les otages détenus par le Hamas "peuvent être couronnés de succès", remerciant au passage le président Joe Biden, au moment où certains le soupçonnent de traîner des pieds pour conclure un cessez-le-feu sous la pression des membres d'extrême droite de son gouvernement.

Dans l'assemblée pour écouter le leader israélien se trouvait notamment Noa Argamani, ex-otage de 26 ans. C'est la quatrième fois - un record pour un dirigeant étranger - que Benjamin Netanyahu s'adresse ainsi au Congrès, un honneur généralement réservé aux dirigeants en visite d'État.

Jeudi, il rencontrera le président Biden, avec lequel il entretient des relations compliquées. La vice-présidente Kamala Harris, désormais candidate démocrate à la Maison Blanche, n'a pas assisté à son discours en raison d'un voyage déjà programmé mais s'entretiendra séparément avec lui jeudi.

Benjamin Netanyahu se rendra ensuite vendredi à la résidence Mar-a-Lago en Floride, à l'invitation de Donald Trump, les deux hommes étant politiquement rapprochés et disant s'entendre à merveille. "Je tiens à remercier le président Trump pour tout ce qu'il a fait pour Israël", a-t-il lancé, citant notamment les accords d'Abraham conclus entre Israël et plusieurs pays arabes. 

La "déradicalisation" de la bande de Gaza

La visite du Premier ministre israélien, arrivé lundi à Washington, provoque des remous en pleine effervescence politique aux États-Unis avec le retrait de Joe Biden de la course à la Maison Blanche. Les États-Unis sont le premier allié et principal soutien militaire d'Israël

Mais l'administration Biden s'est agacée ces derniers mois des conséquences de la riposte israélienne à l'attaque menée le 7 octobre sur son sol par le Hamas, insistant sur la protection des civils et l'entrée de l'aide humanitaire.

Benjamin Netanyahu a, par ailleurs, évoqué la période d'après-guerre à Gaza, disant qu'Israël ne souhaite pas "réoccuper" le territoire palestinien. Il a plaidé "la démilitarisation et la déradicalisation" de la bande de Gaza, avec l'appui d'une "administration civile dirigée par des Palestiniens qui ne cherchent pas à détruire Israël". "Ce n'est pas trop demander", a-t-il ajouté.

Mais "dans un avenir proche, nous devrons y maintenir un contrôle de sécurité prépondérant afin d'empêcher la résurgence de la violence et de faire en sorte que Gaza ne constitue plus jamais une menace pour Israël". Mais aucun mot sur un État palestinien auquel il est farouchement opposé. À ce sujet, le fossé reste béant entre Washington et Israël.

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