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Illustration de la base aéronavale américaine de Pensacola, en Floride
Crédit : AFP PHOTO / US NAVY / Patrick NICHOLS
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Bill Barr,
ministre américain de la Justice, a renvoyé une vingtaine de militaires
saoudiens après un attentat qui a tué trois soldats américains.
C'était
début décembre sur la base aéronavale de Pensacola en Floride. Un pilote saoudien
en formation avait tiré au pistolet. Il a tué trois personnes et en a blessé huit
autres avant d'être abattu. Avec ses réserves de balles, il aurait pu abattre beaucoup plus d'officiers américains et d'autres pays alliés car il y a aussi
des militaires européens dans cette enceinte.
On savait
déjà que la veille ce militaire saoudien avait invité des compatriotes à dîner.
Ils avaient regardé ensemble des vidéos de tueries de masse. Après plus d'un
mois d'investigations du FBI, le ministre de la Justice a confirmé qu'il
s'agissait bien d'un attentat terroriste.
Les
enquêteurs ont retrouvé des messages djihadistes, anti-Israël, anti-américain,
postés quelques heures avant la fusillade. Le 11 septembre, il avait posté un
message qui disait "le compte à rebours a commencé". Peu avant
l'attaque, il avait même visité le mémorial du World Trade Center à New York.
Des témoins l'ont entendu pendant la fusillade tenir des propos très critiques
sur la présence militaire américaine dans le monde. Il a aussi tiré pendant la
fusillade sur un portrait de Donald Trump.
Sur les 850
Saoudiens qui participent à ces programmes de coopération militaire entre
l'Arabie Saoudite et les États-Unis, 21 militaires en formation doivent partir
immédiatement. À ce stade, rien n'indique qu'ils étaient au courant ou qu'ils
ont collaboré à la préparation de l'attentat. Mais pour eux aussi le FBI a
retrouvé des indices en rapport avec le djihadisme. Plusieurs d'entre eux avaient consulté des
vidéos pédopornographiques. Leurs dossiers sont trop minces pour qu'ils soient
poursuivis aux États-Unis mais ils doivent quitter le programme.
Il y a aussi
une autre dimension dans cette affaire. Ça relance les tensions entre Washington
et Apple à propos du terrorisme. Le terroriste avait deux téléphones. Dans l'un
d'eux, il y avait une balle. Il avait tiré dessus délibérément. L'autre a été
retrouvé. Le ministère de la Justice a demandé à Apple de coopérer pour
débloquer les appareils pour que le FBI puisse voir si le terroriste était en
contact avec d'autres individus dangereux. Apple a dit collaborer avec le FBI
mais a refusé aussi par principe de permettre aux enquêteurs d'accéder au
contenu des appareils au nom de la protection des données.
Ces tensions
ne sont pas nouvelles. Déjà sous la présidence Obama le ministère de la Justice
reprochait à Apple de ne pas donner accès aux données privées des terroristes. Apple
dit c'est le respect de la vie privée. De l'autre côté, le ministère de la
Justice parle de sécurité publique. Deux principes concurrents.
L'argument d'Apple, c'est que la protection des données privées est une liberté fondamentale. Et le fabricant dit que s'il fabriquait une porte d'entrée secrète qui permettrait aux autorités américaines d'accéder au contenu des téléphones, des pirates pourraient y accéder aussi au bénéfice de puissances étrangères comme la Chine, par exemple.
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