"La surveillance américaine est allée trop loin", reconnaissait déjà en 2013 le secrétaire d'État John Kerry. Selon lui, la NSA, l'agence de renseignement américaine, travaille en "pilote automatique" sans que les membres de l'administration Obama ne soient mis au courant. John Kerry réagissait alors à la mise sur écoute par la NSA du portable de la chancelière allemande Angela Merkel en octobre 2013.
C'était bien avant le fameux Franceleaks qui a révélé l'espionnage des trois derniers présidents français (Chirac, Sarkozy, Hollande). L'exécutif américain, Obama en tête, avait alors une fois de plus tenté de minimiser l'affaire et avait pris ses distances avec l'institution surnommée "les oreilles du renseignement".
"Nous travaillons étroitement avec la France sur tous les sujets de dimension internationale et les Français sont des partenaires indispensables", avait indiqué Ned Price, porte-parole du Conseil de sécurité nationale (NSC) pour sauver les meubles entre la France et les États-Unis. Dans un entretien téléphonique avec le président français, Barack Obama avait quant à lui réaffirmé "sans ambiguïté" son engagement à "en terminer avec des pratiques du passé (...) inacceptables entre alliés".
À Washington, le secrétaire d'État John Kerry réaffirmait en parallèle que les États-Unis "ne ciblaient pas, et ne cibleraient pas, des amis tels que le président Hollande", suivant bien docilement la ligne de communication de la Maison Blanche.
Dans son discours aux Nations Unies en janvier 2014 (soit plus d'un an avant le scandale Franceleaks), Obama promettait déjà d'arrêter les écoutes des dirigeants et d'être plus respectueux de l'intimité des citoyens du monde entier chefs d'États ou non. "Comme le président (Barack Obama) l'a dit dans son discours à l'assemblée générale des Nations unies, nous avons commencé à passer en revue la façon dont nous obtenons des renseignements, pour que nous puissions parvenir à un équilibre entre les préoccupations légitimes de sécurité de nos concitoyens et alliés et les préoccupations que tous les gens partagent au sujet de (la protection de) leur intimité", avait ajouté le porte-parole de la présidence au cas où les choses ne seraient toujours pas claires. La mise en application de ces discours pleins de bonne volonté se fait toujours attendre.
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