EN IMAGES - Le chantier de Donald Trump à la Maison-Blanche : l’aile Est réduite à un tas de gravats

Malgré ses promesses de préserver l’intégrité du bâtiment présidentiel, Donald Trump a fait raser l’aile Est de la Maison-Blanche. Les images satellites diffusées vendredi 24 octobre montrent l’historique aile inaugurée sous Roosevelt réduite à un amas de gravats. En lieu et place, l’ancien président prévoit d’ériger une fastueuse salle de bal dorée estimée à 300 millions de dollars, financée, assure-t-il, "à 100 %" par lui-même et "quelques amis".

Selon ABC News, le projet inclut une idée pour le moins personnelle : Donald Trump envisage de baptiser ce nouveau salon d’apparat à son nom, et plusieurs proches le désignent déjà officieusement comme "The President Donald J. Trump Ballroom". 

Ce chantier titanesque marque un spectaculaire revirement. En juillet dernier, Trump avait solennellement garanti que "rien dans la structure existante ne serait touché". Quelques semaines plus tard, les pelleteuses ont pourtant réduit à néant l’un des espaces les plus emblématiques du complexe présidentiel, comme on peut l'observer grâce à des images satellites. 

Une procédure contestée

L’indignation des historiens, anciens responsables de la Maison-Blanche et associations de préservation du patrimoine ne s’est pas fait attendre. Selon The Guardian, le "National Trust for Historic Preservation", organisme créé par le Congrès pour protéger les monuments américains, a adressé une lettre au gouvernement, estimant que la démolition devait "impérativement" faire l’objet d’un examen public préalable.

La Maison-Blanche a reconnu ne pas avoir soumis les plans au National Capital Planning Commission (NCPC), l’agence fédérale chargée de superviser les projets de construction à Washington. Un haut fonctionnaire a assuré que les autorisations nécessaires seraient transmises "en temps voulu", arguant que le NCPC n’exigeait pas de permis pour la phase de démolition, uniquement pour l’élévation d’une nouvelle structure.

D’après ABC News, la future salle de bal, d’une superficie vertigineuse de plus de 8.000 m², bénéficierait de donations substantielles venues de grands groupes américains : Apple, Amazon, Meta, Microsoft, Google, mais aussi Lockheed Martin, Palantir, T-Mobile et Comcast figurent parmi les contributeurs mentionnés.

Donald Trump, lui, vante un projet "grandiose, intemporel, et symbole du renouveau américain". Ses opposants y voient plutôt une appropriation mégalomane d’un monument national et une entorse flagrante aux lois de préservation fédérales. Or, sous les gravats de l’aile Est, c’est un pan entier de l’histoire présidentielle qui pourrait disparaître.

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24/10/2025 à 07:26 - 02m58s