centrale nucléaire visée : ce que l'on sait
La centrale atomique de Zaporijia, la plus grande d'Europe dans le centre de l'Ukraine, a été touchée dans la nuit par des tirs de chars de l'armée russe qui ont provoqué un incendie dans un bâtiment consacré aux formations et un laboratoire.
Les secours ukrainiens ont indiqué avoir finalement pu accéder au site, après en avoir été un temps empêchés par les troupes russes, et avoir stoppé la progression de l'incendie vers 5h20 vendredi.
Les niveaux de radioactivité restent depuis inchangés sur le site, qui compte six réacteurs nucléaires et fournit une grande partie de l'énergie du pays, a indiqué de son côté l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), selon qui aucun équipement "essentiel" n'a été endommagé.
Comme le relate notre correspondante aux Etats-Unis, Carrie Nooten, il a fallu une intervention américaine pour que la situation rentre dans l’ordre. Car pendant une partie de la nuit, les soldats russes ont interdit l’accès de la centrale aux pompiers ukrainiens. La situation est devenue tellement alarmante que Joe Biden a d’abord appelé Volodymyr Zelansky, pour évoquer tous les scénarios possibles. Puis, il demandé à la Russie de cesser immédiatement les combats dans cette zone et laisser un accès aux secours.
Pendant ce temps-là, la secrétaire à l’Energie américaine a mis en alerte l’équipe spéciale de réponse des accidents nucléaires et confirmé qu’aucun réacteur n’avait été impacté puisqu’aucun niveau élevé de radiation n’était détecté. Mais il n’en pas fallu plus à Boris Johnson : cet épisode a joué avec ses nerfs, et il a réclamé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité. Pour lui, Vladimir Poutine met en danger toute l’Europe.