Au sortir du sommet de l'OTAN, à La Haye, ce mercredi 25 juin, Emmanuel Macron a estimé que "se faire la guerre commerciale" entre membres de l'Otan était une "aberration". Le président français a jugé indispensable que les négociations en cours entre l'Union européenne et les États-Unis aboutissent rapidement.
"Cet effort collectif", notamment des Européens, "il impose de manière évidente la paix commerciale", c'est-à-dire d'"abaisser toutes les barrières tarifaires qui existent ou qui ont été renforcées", a-t-il ajouté, jugeant que cela "devrait être la règle au sein de l'ensemble des alliés". Pour Emmanuel Macron, l'Union européenne doit maintenant "arriver à conclure" un accord avec les États-Unis.
Il a assuré avoir évoqué le sujet "à plusieurs reprises" avec Donald Trump et encore "publiquement devant les autres" pendant ce sommet. Le chef de l'État français a précisé que son homologue turc Recep Tayyip Erdoğan et la Première ministre italienne Giorgia Meloni avaient "fait de même", sans révéler si le président américain était prêt à accéder à cette demande.
Mais Emmanuel Macron a surtout réaffirmé sa volonté de poursuivre les investissements en termes de défense européenne. Il a ainsi plaidé pour "une Europe qui dépense davantage, qui prend davantage de responsabilités pour sa sécurité et qui prend davantage de part du fardeau", a-t-il répété. "C'est à la fois le souhait des États-Unis depuis plusieurs années et une nécessité européenne."
"Cet investissement doit aller de pair avec un durcissement des armées européennes, c'est-à-dire une culture commune, et c'est ce que nous avons lancé il y a quelques années avec l'initiative européenne d'intervention", a-t-il poursuivi.
Pour lui, l'Union européenne doit également développer une "base industrielle et technologique de défense". "Une Europe qui défend plus, c'est une Europe qui doit développer de l'innovation et de l'industrie de défense", a-t-il dit, affirmant que ces efforts étaient indispensables, au vu de la menace russe. "La troisième guerre russe en Europe, après la Géorgie et la Crimée, a très clairement identifié cette menace dans la durée."
Avec ces investissements, le chef d'État français entend "renforcer la place des Européens" afin de "renforcer notre indépendance". Mais cela "suppose de l'unité, du respect et de l'anticipation", a-t-il reconnu.
Emmanuel Macron a d'ailleurs à plusieurs reprises refusé de commenter les propos de Donald Trump, qui avait encore mardi déstabilisé ses alliés en affirmant que l'article 5 du traité de l'OTAN, la pierre angulaire qui pose le principe de défense mutuelle, pouvait "se définir de plusieurs façons". Cependant, il a tenu à clarifier la situation : "l'article 5 implique une solidarité entre tous les membres s'ils étaient agressés, il ne faut pas jeter le doute là-dessus."
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