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Elizabeth II : ce qui est prévu pour annoncer la mort de la reine

ÉCLAIRAGE - L'annonce de la mort d'Elizabeth II a été soigneusement préparée en coulisses en prévisions du "Jour J". Du Premier ministre au grand public, le timing protocolaire devra être minutieusement respecté.

Elizabeth II et le prince Charles avant le discours de la reine, lors de l'ouverture du Parlement, à Londres le 11 mai 2021.

Crédit : RICHARD POHLE / POOL / AFP

Elizabeth II : ce qui est prévu pour annoncer la mort de la reine

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Thomas Pierre

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L'annonce a été longuement et minutieusement préparée. Que ce soit dans les rédactions londoniennes ou dans les cabinets ministériels, la mort d'Elizabeth II est synonyme de branle-bas de combat d'une ampleur inégalée depuis les obsèques de Winston Churchill en 1965. En cela, la disparition de la reine a fait l'objet de préparatifs intenses, pour que le "Jour J" et ceux qui suivront, se passent sans le moindre accroc protocolaire.

Le soin apporté à l'annonce elle-même est en cela révélateur. Pour la Couronne, le timing demeure essentiel. À ce titre, le secrétaire particulier d'Elizabeth II, Sir Christopher Geidt, apparaît d'ores-et-déjà comme le maître des horloges. Au moment du dernier soupir de la monarque, lui-seul, en dehors du cercle familial, détient cette information capitale qu'il est le seul à pouvoir communiquer au Premier ministre : "London Bridge is down".  

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Une fois ce nom de code prononcé sur des lignes sécurisées à la plupart de hauts-fonctionnaires du Royaume, le ministère des Affaires étrangères transmet d'abord la nouvelle aux 15 gouvernements en dehors du Royaume-Uni dont la reine est également le chef d'État, et aux 36 autres nations du Commonwealth.

Une "onde de choc avant un tremblement de terre"

À ce moment précis, Elizabeth II est morte, mais le commun des mortels l'ignore encore. Pour The Guardian, l'annonce de son décès voyage alors "comme l'onde de choc avant un tremblement de terre". Les gouverneurs, les ambassadeurs et les dirigeants de la planète sont informés à leur tour, en attendant le grand public. 

Le 6 février 1952, quand le roi George VI est découvert mort par son valet à 7h30 du matin, la BBC ne communique la nouvelle qu'11h15, presque quatre heures plus tard. Difficile aujourd'hui de penser qu'une telle annonce ne s'ébruite, telle une traînée de poudre, aussitôt l'administration informée. Pour "London Bridge", le Palais a donc voulu un synchronisation totale. 

Une fois l'information rendue publique auprès de la Press Association, un valet de Buckingham Palace en tenue de deuil affichera sur le portail du Palais un avis de décès royal. Au même instant, le site internet du palais passera en une page sombre avec un texte confirmant la mort de la souveraine. 

De même, tous les sites gouvernementaux afficheront une bannière noire, et les drapeaux britanniques des administrations devront être mis en berne dans les dix minutes après que l'information ait été rendue publique. Les réseaux sociaux jouent là-aussi un rôle de premier plan, rappelle The Guardian. "Le contenu non urgent ne sera pas publié et les retweets seront interdits à moins d'être autorisés par le responsable de la communication du gouvernement", écrit le quotidien. 

Reste encore à savoir, si la nouvelle prendra le monde par surprise. Fin octobre 2021, lorsque la reine avait pris quelques jours de repos, après une courte hospitalisation, manquant le sommet pour le climat, les Britanniques s'étaient inquiétés que l'on leur cache quelque-chose. Le Palais s'était pourtant montré rassurant quant à l'état de santé de la souveraine. 

Signes avant-coureur / bulletin de santé

Les précédentes disparitions royales montrent d'ailleurs que ce dernier tend plutôt à accompagner le public lorsqu'une page historique est sur le point de se tourner, en publiant notamment des bulletins de santé. Deux jours avant la mort de la reine Victoria en 1901, son médecin écrivait ainsi : "la reine souffre d'une grande prostration physique, accompagnée de symptômes qui provoquent beaucoup d'anxiété". 

Moins ambiguë, le dernier avis publié par le médecin de George V, dans la nuit du 20 janvier 1936. À 21h30, il écrivait : "la vie du roi se déplace paisiblement vers sa fin". "Peu de temps après", rapporte The Guardian, le médecin "injectait au roi 750 mg de morphine et un gramme de cocaïne (...) afin de soulager les souffrances du monarque, et le faire expirer à temps" pour le bouclage du Times du lendemain, dont l'impression débutait à minuit. 

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