Les séparatistes vont-ils revenir au pouvoir ? Les Catalans sont appelés à décider par le vote ce jeudi 21 décembre. Les élections régionales anticipées voulues par le gouvernement central espagnol sont cruciales. Après la mise sous tutelle de la région catalane par Madrid, le scrutin est autant déterminant pour les indépendantistes que pour les unionistes.
Exilé à Bruxelles, le président catalan destitué Carles Puigdemont prétend continuer à la tête d'une liste "transversale". Il promettait pourtant de ne faire qu'un mandat. Avec "Unis pour la Catalogne", il entend récupérer "la dignité" du peuple catalan "humilié" par la mise sous tutelle de Madrid.
Le scrutin de ce jeudi 21 décembre est donc sous tension, et selon son résultat plusieurs scénarios sont envisageables pour la région espagnole.
Ce serait un événement "historique". Une victoire du Parti libéral et anti-indépendantiste Ciudadanos lors de ces élections mettrait fin à 40 ans de nationalisme catalan dans la région qui n'a eu qu'un président non nationaliste - Jose Montilla, un socialiste - par le jeu des alliances.
En cas de victoire, la cheffe de Ciudadanos en Catalogne Ines Arrimadas a promis de "dialoguer" pour surmonter la division de la société et de mener aussi des "politiques sociales". La jeune libérale, âgée de 36 ans, est perçue par les grands patrons comme un gage de stabilité et de prospérité retrouvée.
La victoire de Carles Puigdemont, l'homme qui a défié l'Espagne, serait un camouflet pour Mariano Rajoy qui l'a destitué. Il chercherait ensuite à être élu président de l'exécutif par le nouveau parlement régional. Carles Puigdemont a annoncé vouloir récupérer "la dignité" du peuple catalan "humilié" par la mise sous tutelle de Madrid.
Mais il est poursuivi pour "rébellion" et tentative de "sédition" et visé par un mandat d'arrêt. Ses partisans utiliseraient son arrestation au retour de Bruxelles comme la preuve de la politique répressive de Madrid.
La Catalogne serait-elle alors dirigée par un président en prison? Ses proches estiment qu'il ne peut pas être "privé de ses droits politiques". Son entourage espère qu'une telle victoire permettra de forcer Mariano Rajoy à négocier.
Son parti la Gauche républicaine de Catalogne (ERC) est en tête dans les sondages d'intentions de vote. S'il l'emporte et que le parlement le fait président, Oriol Junqueras pourrait cependant être maintenu en détention provisoire. La gestion des affaires courantes reviendrait alors à Marta Rovira, la secrétaire générale.
Si Oriol Junqueras obtient l'investiture il mènerait une politique "pour élargir la base" du mouvement indépendantiste, qui n'a compté en 2015 que sur le soutien de 47,8% des Catalans.
Tous ces scénarios partent cependant du principe que l'un de ces trois favoris obtienne l'investiture grâce au soutien d'autres partis.
Mais les risques d'une paralysie politique sont élevés. Une situation semblable avait bloqué l'Espagne en 2016, faute d'accord au sein des différents blocs indépendantiste ou unionistes.
Les indépendantistes ont notamment besoin de l'appui du petit parti Candidature d'unité populaire (CUP), qui exige une rupture immédiate avec Madrid, ce qui est désormais écarté par les deux autres. En face, Ines Arrimadas, même soutenue par les socialistes et le Parti populaire de Mariano Rajoy, pourrait ne pas avoir assez de voix pour obtenir une investiture.
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