On a probablement tous rêvé, un jour, à la chute de Vladimir Poutine, réélu à la tête de la Russie, ce dimanche 17 mars. Mais lui aussi doit y penser. Car c’est peut-être le défi le plus difficile à réussir pour un dictateur : mourir dans son lit.
L’Histoire nous enseigne que les tyrans finissent mal en général, happés par la spirale de violence qu’ils ont déclenché. On connaît par exemple l’image de Mussolini pendu par les pieds après avoir été exécuté, on connaît celles, aussi macabres, des dépouilles du couple Ceausescu, de Saddam Hussein ou de Mouammar Kadhafi.
Lorsqu’on a régné en versant le sang des autres, la perspective d’une retraite paisible est un luxe que bien peu ont réussi à s’offrir. Il y a toujours la possibilité aussi de s’accrocher jusqu’au bout. Le cas de Staline, par exemple, qui a fini sa vie en craignant à chaque instant le complot… Une paranoïa qui a d’ailleurs probablement précipité sa mort. Il y a aussi la possibilité d’organiser la transition, en se ménageant des garanties, mais elle est risquée.
Prenons le cas du dictateur Chilien Augusto Pinochet. Il s’est éteint sans avoir rendu de comptes, mais de justesse. La justice espagnole avait réussi, un temps, à le faire arrêter à Londres, et à la fin, c’est un magistrat chilien qui avait entamé une procédure contre lui.
De ce point de vue, les choses ont d’ailleurs évolué. Le serbe Slobodan Milosevic a été livré, sous la pression, par son successeur au Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie. Il est mort en prison, à La Haye. Dans le cas de Poutine aussi, rien ne dit que son ou ses successeurs le protégeraient très longtemps.
Pourrait-il choisir l'exil ? Il y a des précédents, par exemple le dictateur ougandais Amin Dada, mort en exil en Arabie Saoudite. Mais qui accueillerait Vladimir Poutine aujourd’hui ? On voit mal ce que l’hôte y gagnerait. D’autant que le Président russe est déjà sous le coup d’un mandat d’arrêt du Tribunal pénal international. Même les milliards qu’il a accumulés ne lui serviront à rien. On voit mal comment il pourrait en profiter un jour.
Ce n’est pas une consolation pour ses victimes, mais c’est un fait : un dictateur est prisonnier de ses crimes. Il est en sursis, à la merci de la perte d’une guerre ou du pouvoir. La mauvaise nouvelle, c’est que cela le pousse, aussi, à s’accrocher.
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