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Georges Malbrunot sur RTL le 20 décembre 2024
Crédit : RTL
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Il y a 20 ans, le 21 décembre 2004, Georges Malbrunot et Christian Chesnot étaient libérés après avoir été retenus en otage par l'armée islamique pendant 124 jours en Irak. Les deux journalistes avaient été enlevés le 20 août 2004 alors qu'ils se rendaient avec leur chauffeur syrien à une interview à Nadjaf.
"C'était en Irak, un an après le renversement de la dictature par les Américains. Il y avait un certain nombre de groupes armés qui s'étaient constitués et qui luttaient contre les Américains et le nouveau pouvoir. L'un de ces groupes, justement, à l'été 2004, était assiégé dans une mosquée de la ville de Nadjaf où on a été kidnappés après que j'ai fait mon direct sur RTL peu après 7h. C'est pendant cette période d'attente sur le bord de la route qu'on a été visiblement repérés, que 40 minutes après on a été capturés, que j'ai été mis dans le coffre d'une voiture en me disant "écoute, la situation se tend, mais imaginons qu'on est parti pour un voyage désagréable de 3, 4 jours", se souvient Georges Malbrunot.
Vingt ans après, le journaliste reste marqué par cette épreuve, "un épisode qui est digéré mais pas oublié", selon lui. "Il y a des images qui marquent, la capture, ensuite les interrogatoires, les pressions psychologiques, des menaces, des cauchemars un peu mortifères. Il y a tout ça, la libération aussi, mais au-delà de ça, ce qui marque c'est que finalement on s'en est bien sorti, on n'a pas laissé trop de plumes. et que finalement on a tous un instinct de survie, qu'on n'éprouve pas avant parce qu'on est tranquillement dans nos vies, mais quand on doit l'éprouver. Tout un chacun aurait résisté de la même façon. On peut tout à fait vivre avec deux dattes le matin, un thé chaud et une cuisse de poulet le soir", confie-t-il, avouant avoir "eu très peur" à un moment "en novembre parce que la menace était forte".
Cet enlèvement n'a pas empêché Georges Malbrunot de retourner régulièrement dans cette région du monde ces dernières années et de porter un regard avisé sur son évolution. "Si vous prenez l'Irak, par exemple, il y a eu plus de liberté mais aussi beaucoup plus d'instabilité. Il y a eu 400.000 morts, l'apparition de Daech, dont le bilan n'est pas forcément positif", estime-t-il. "Ensuite, les révoltes arabes en Égypte et en Tunisie se sont traduites par une restauration de l'ordre ancien, donc pas vraiment un succès non plus. Vous avez aujourd'hui encore les abcès purulents, la crise israélo-palestinienne. Et puis, vous avez dans le Golfe, alors effectivement, la manne pétrolière, la richesse permet d'acheter la paix sociale face à une jeunesse quand même très importante à qui on ne pourra pas donner éternellement que du pain et des jeux", poursuit-il. Enfin, concernant la crise syrienne, le journaliste se dit "pessimiste à court terme, mais optimiste à moyen terme", convaincu "que le désir de changement remportera des dictatures et des régimes d'occupation".
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