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ÉDITO - La voiture électrique qui se recharge en 5 minutes du chinois BYD peut-elle arriver en Europe ?

Le géant chinois BYD a fait sensation en dévoilant une voiture électrique qui se recharge aussi vite qu'un plein d'essence. Une nouvelle illustration du fossé qui sépare l'Europe de la Chine, explique François Lenglet.

Le chinois BYD, numéro un mondial du secteur, a annoncé un nouveau système de recharge ultrarapide

Crédit : AFP

FRANÇOIS LENGLET - La deuxième révolution de la voiture électrique est en marche

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FRANÇOIS LENGLET - La deuxième révolution de la voiture électrique est en marche

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François Lenglet

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BYD, le chinois numéro un mondial de la voiture électrique, annonce un système de recharge ultra rapide pour certains de ses véhicules. On va pouvoir, selon le constructeur, charger 470 kilomètres en 5 minutes, c’est-à-dire presque 2 kilomètres en 1 seconde. 

C’est un saut très important par rapport aux autres constructeurs. Le meilleur jusqu’ici était Tesla, avec 320 kilomètres en moins de quinze minutes. Cette innovation, qui s’appuie sur des technologies évoluées, notamment pour le refroidissement de la batterie, peut faciliter considérablement la diffusion de la voiture électrique, qui ne progresse pas aussi vite qu’on l’aurait pensé en Europe.
 
Quels sont les freins à l’achat d’une électrique aujourd’hui ? Outre le prix, il y a la question de l’autonomie, qui est la même que celle du chargement. Si vous avez la certitude de rechercher vite et facilement, le sujet de l’autonomie n’en est plus un.

L'Europe n'a ni les infrastructures, ni le savoir-faire

Le problème, c’est qu’il faut un réseau spécifique de chargeurs pour atteindre ces performances. Il faut aussi un réseau d’alimentation propre, avec une telle intensité. Pour l’instant, BYD ne projette de le développer qu’en Chine, avec 4.000 bornes. C’est en Chine qu’est le premier marché mondial, une voiture neuve sur deux vendue là-bas est électrique, contre 13,6% en Europe, une proportion qui a baissé l’année dernière.

Difficile d'imaginer les voitures européennes profiter de cette technologie pour l'instant. On n’a malheureusement pas le savoir-faire. La meilleure preuve, c’est la faillite, cette semaine, du fabricant de batteries suédois Northvolt, dont Volkswagen était actionnaire. C’était l’industriel le plus avancé en Europe, il a consommé 15 milliards d’investissements, et n’a pas réussi à produire de batteries compétitives. Un échec retentissant, qui risque bien d’arriver chez les autres Européens. Ce qui nous maintiendra dans la dépendance vis-à-vis des asiatiques, la Chine principalement.

Le monde à l'envers

Le retard européen s'explique d'abord tout simplement parce que les Chinois ont démarré il y a vingt ans, et que c’est un processus d’apprentissage long. Nous, on a commencé par interdire les voitures thermiques en 2035, avant même de se poser les questions industrielles. L’écart de savoir-faire est aujourd’hui tel qu’on envisage d’exiger des transferts de technologie des Chinois pour tout nouvel investissement qu’ils feraient en Europe. Le monde à l’envers : il n’y a pas si longtemps, c’était à nous qu’ils demandaient des transferts sur les télécoms, le nucléaire, l’aéronautique. 

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