Viktor Orban a reçu, jeudi 7 novembre, près d'une cinquantaine de chefs d'États et de gouvernements chez lui, à Budapest. Le Premier ministre hongrois est l'un des dirigeants les plus intrigants de l'Union européenne. Il est aussi très proche d'un certain Donald Trump.
Viktor Orban est effectivement le seul vrai ami européen de Donald Trump. Le Premier ministre hongrois, petit bonhomme au visage bien carré, n’a même pas attendu l’annonce des résultats pour le féliciter. "Un résultat fantastique", selon lui, qu'il a fêté à la vodka alors qu’il était en déplacement en Asie centrale. L'admiration du dirigeant hongrois remonte à loin.
Viktor Orban a été le premier dirigeant occidental à lui avoir apporté son soutien lors de sa première élection en 2016. Cette année, les deux hommes se sont vus deux fois. Trump voit en lui "un homme fort, un homme dur, intelligent". Le slogan des six mois de présidence hongroise de l’Union européenne, qui s’achève fin décembre, est d'ailleurs "Make Europe great again", une copie du fameux "Make America great again" de Donald Trump.
Les deux responsables politiques ont la même haine de l'immigration, le même mépris des élites, mais aussi des accents outranciers et bien sûr nationalistes. Comme Trump, Viktor Orban veut que l’Europe change et qu’elle assume ses responsabilités en matière de sécurité. Et comme il est l’un des rares Européens à avoir de bonnes relations avec le nouveau locataire de la Maison-Blanche, le leader hongrois se voit bien être un pont entre l’Europe et les États-Unis.
Ce jeudi 7 novembre, c’était son heure de gloire en recevant une cinquantaine de chefs d’États et de gouvernements dans un stade de foot, sa passion. Mais comme Donald Trump, Viktor Orban veut surtout finir la guerre en Ukraine. Il souhaite que les Européens arrêtent de la financer, quitte à faire gagner la Russie de Vladimir Poutine.
C’est là où la partie se complique pour Orban. D’abord sur l’Ukraine, les Européens lui ont bien signifié qu’il était hors de question de limiter l’appui à l’Ukraine et de lâcher Volodymyr Zelensky face à Vladimir Poutine. Orban était allé voir ce dernier en juillet à Moscou. Une visite sans concertation qui avait fortement irrité les autres dirigeants européens.
Et puis il y a ses attaques répétées contre les institutions européennes qu’il accuse de vouloir le renverser pour installer "un gouvernement fantoche" chez lui en Hongrie, où il est affaibli par des manifestations et des atteintes à l’État de droit. Mais Viktor Orban croit dur comme fer que les planètes s’alignent les unes après les autres avec la victoire de son ami Trump et la montée des mouvements populistes en Europe.
Et dans son pari un peu fou de jouer les médiateurs, le leader hongrois compte bien profiter de la faiblesse actuelle des deux locomotives de l’UE, à savoir l’Allemagne en pleine crise gouvernementale et la France avec un chef de l’État diminué par ses déboires électoraux.
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