Avec la victoire revendiquée par son "ami" Donald Trump, le Premier ministre hongrois Viktor Orban apparaît en position de force au moment où il reçoit à partir de ce jeudi 7 novembre les 47 chefs d'État de la Communauté politique européenne (CPE), composée des 27 et de leurs voisins, de la Turquie à l'Ukraine.
Le dirigeant souverainiste, qui a tout misé sur le milliardaire américain, a jubilé mercredi, saluant un "succès éclatant, peut-être le plus grand retour dans l'histoire politique occidentale".
Pour le plus grand rendez-vous diplomatique jamais organisé en Hongrie, Viktor Orban a choisi le flamboyant stade Puskas Arena, du nom du légendaire joueur de football Ferenc Puskas, symbole de sa passion pour le ballon rond.
Dans la capitale hongroise, à la sortie du métro, Sandor presse le pas pour rentrer chez lui, à la maison.
Ce retraité de 91 ans a suivi la réélection de Donald Trump à la télévision. "Je suis tellement heureux de sa victoire. C'est un patriote, un nationaliste comme Viktor Orban. Ils sont amis. Ils vont maintenant pouvoir arrêter la guerre en Ukraine".
Nous avons l'espoir que Donald Trump puisse arrêter la livraison occidentale d'armes à Kiev
Huth Gergely, directeur de PestiSrácok.hu, média proche du pouvoir hongrois
Les responsables hongrois et américain s'entendent sur l'urgence d'instaurer la paix en Ukraine, critiquent l'aide militaire à Kiev et partagent des affinités avec le président russe Vladimir Poutine.
Cette position est défendue par Huth Gergely, le directeur de PestiSrácok.hu, l'un des principaux médias en ligne proche du pouvoir hongrois. Il soutient ouvertement Viktor Orban.
"Nous avons l'espoir que Donald Trump puisse arrêter la livraison occidentale d'armes à Kiev, cette politique voulue uniquement par les politiciens européens. Le président américain a une autorité pour faire ça, comme Orban. Un cessez-le-feu est nécessaire, ça n'est pas possible de vaincre la Russie par les armes", explique-t-il à RTL.
Dans le pays, les conditions d'accueil des réfugiés ukrainiens se sont même durcies ces derniers mois. Un décrété contesté, pris fin juin par le gouvernement, réserve le droit à un hébergement aux seules personnes venant de régions directement touchées par la guerre, excluant les oblasts de l’ouest de l’Ukraine.
Croisé dans une rue de la capitale, Ferenc, travailleur, 33 ans, dénonce cette situation. "Arrêter de soutenir l'Ukraine comme veulent faire Orban et Trump ne permettra pas d'arrêter la guerre. Les Russes continueront d'avancer. Notre pays est certes proche de la Russie, mais cela ne nous protègera pas forcément".
Habitué aux coups d'éclat, Viktor Orban a promis d'ouvrir le champagne pour fêter la réélection de Donald Trump, qu'il considère aussi comme sa victoire.
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