ÉDITO - Déficits publics : une "faute" signée Emmanuel Macron, selon Étienne Gernelle

Parlons des déficits publics et concentrons-nous sur le plan d’économies annoncé par Bruno Le Maire. C’est une faute pour Emmanuel Macron. C’est même certainement sa faute la plus lourde, depuis qu’il est président. Bruno Le Maire dit qu’il faut actionner "le frein d’urgence". Il a parfaitement raison, c’est grave ! Très grave !

Et le responsable, c’est ce président chéquier qui a laissé la dette augmenter de 800 milliards depuis 2017 ! 800 milliards ! C’est, disons-le, une honte. C’est indéfendable car tout cela était prévisible. Nous sommes champions du monde de la dépense publique ! On est incapables de faire une vraie réforme des retraites alors que tous nos voisins ont passé l’âge légal à 65, 66, ou 67 ans...

Et puis on en fait des chèques. Tout le temps. Cela porte un nom poli : quoi qu’il en coûte. Mais il serait plus honnête de parler de "j’emfoutisme budgétaire". Alors maintenant, bien sûr, il y a urgence.

Sacrifier l’avenir à l’immédiat.

Les taux d’intérêts sont remontés, on doit attendre fébrilement le verdict des agences de notation. Alors on pointe parfois, comme Macron l’a fait l’an dernier, les "forces de la spéculation". Sauf qu’il ne fallait pas leur demander, à ces vilains marchés financiers, de payer les salaires de nos fonctionnaires et nos pensions de retraite en fin de mois.

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Mais les déficits ne datent pas de Macron. Vous savez à quand remonte le dernier budget à l’équilibre ? 1974 ! J’avais moins deux ans. En réalité, tout a vraiment commencé en 1981, avec Mitterrand. Depuis, droite, gauche et enmêmetemptistes y ont contribué à peu près équitablement. À chaque fois avec de bonnes excuses. Il y a toujours une bonne raison de sacrifier l’avenir à l’immédiat.

La vérité, c'est qu’on vit au très dessus de nos moyens.

Prenez un exemple simple : le plan France 2030. Investir dans des technologies d’avenir ? Très bien ! 54 milliards d’euros ? Très bien ! Sauf qu’on a brûlé, je dis bien brûlé, presque deux fois plus dans le bouclier énergétique depuis deux ans. De l’argent qu’on ne reverra plus, et qu’on remboursera pendant des décennies. Tout ça parce qu’on n'a pas le courage de dire la vérité.

La vérité, c'est qu’on vit au très dessus de nos moyens. Voilà. Ce n'est pas dur à dire, et pourtant, cela écorcherait manifestement la bouche de notre président. 

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