La guerre commerciale est déclarée entre les États-Unis et le reste du monde. Donald Trump a annoncé ce mercredi 2 avril une montagne de nouvelles taxes sur les produits entrant aux États-Unis. Lors de son allocution, le président américain a vanté une "déclaration d'indépendance économique". Cette hausse des droits de douane n'a pas fini de faire réagir la communauté internationale.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, "regrette profondément ce choix", estimant que "l'incertitude va monter en flèche et déclencher la montée d'un nouveau protectionnisme". L'UE, taxée à 20%, est toujours ouverte à des négociations mais se prépare à mener des "contre-mesures pour protéger [ses, ndlr] intérêts".
Sophie Primas a ainsi indiqué ce jeudi 3 avril sur RTL la mise en place prochaine d'une "riposte sur l'ensemble des produits et des services américains". En marge d'un colloque au Sénat, le Premier ministre François Bayrou a par ailleurs estimé que cette décision de Donald Trump est "une immense difficulté pour l'Europe" mais aussi "une catastrophe pour les États-Unis". Emmanuel Macron doit réunir ce jeudi 3 avril à 16h à l'Élysée les "représentants des filières impactées".
Les autres pays membres de l'UE font front commun face à cette hausse des tarifs douaniers. L'Allemagne a ainsi déclaré soutenir l'UE dans sa recherche d'une "solution négociée", tout en rappelant que l'Europe est prête à riposter. La Première ministre italienne Giorgia Meloni a quant à elle estimé que les nouveaux droits de douane américains étaient une "mauvaise mesure", jugeant qu'une guerre commerciale ne ferait qu'affaiblir l'Occident.
Le Premier ministre irlandais Micheal Martin a appelé les 27 à réagir de façon "proportionnée". L'Irlande, qui accueille les sièges européens des grands groupes américains de la tech ou du secteur pharmaceutique, enregistre l'excédent le plus large des membres de l'UE avec les États-Unis.
Si le Royaume-Uni a été plus épargné que ses voisins européens, avec des droits de douane de 10%, le Premier ministre Keir Starmer prévient que ceux-ci auront clairement "un impact économique". "Toute imposition de barrières commerciales, de droits de douane en l'occurrence, entre le Royaume-Uni et un marché majeur comme les États-Unis, est décevante", a ajouté le ministre britannique du Commerce, Jonathan Reynolds.
L'Asie a également été durement touchée par cette hausse des droits de douane américains. Ils sont désormais de 34% pour la Chine. Le pays a dénoncé le "protectionnisme et l'intimidation" des États-Unis. Elle exhorte Washington à "annuler immédiatement" les nouveaux droits de douane annoncés par Donald Trump, appelant au "dialogue" face à des taxes qui "mettent en péril le développement économique mondial". Pékin dit cependant "maintenir la communication" avec les États-Unis sur le commerce et l'économie.
Le Japon, dont les produits seront désormais taxés à hauteur de 24%, a estimé que l'offensive douanière américaine pourrait contrevenir aux règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et au traité commercial entre les deux pays. "J'ai fait savoir que les mesures tarifaires unilatérales prises par les États-Unis étaient extrêmement regrettables et j'ai de nouveau vivement exhorté Washington à ne pas les appliquer au Japon", a indiqué le ministre du Commerce et de l'Industrie Yoji Muto.
Pour Taïwan, cette décision de Donald Trump est "totalement déraisonnable". L'île annonce vouloir mener de "sérieuses négociations" avec Washington. La Thaïlande a par ailleurs annoncé un "plan solide" pour répondre aux très lourds droits de douane de 36% annoncés par Donald Trump contre ses exportations vers les États-Unis. Le pays espère pouvoir négocier une réduction de ces taxes, a affirmé la Première ministre Paetongtarn Shinawatra.
Dans le reste du monde, les condamnations ont aussi été immédiates. Le parlement brésilien a ainsi adopté ce mercredi 2 avril la "loi de la réciprocité". Elle donne au gouvernement des moyens pour riposter aux barrières commerciales à ses exportations. Donald Trump a annoncé imposer 10% de droits de douane au Brésil. Le président Lula a dit "regretter" cette décision.
Pour le Premier ministre australien Anthony Albanese, ces tarifs douaniers sont "totalement injustifiés" et vont modifier la relation de l'Australie avec les États-Unis. Quant au nouveau Premier ministre canadien, Mark Carney, il a promis de répliquer aux droits de douane imposés par Donald Trump, estimant que ceux-ci allaient "fondamentalement changer" le commerce international. Le Sénat américain s'est d'ailleurs symboliquement opposé aux droits de douane de 25% imposés par Donald Trump au Canada
Après la prise de parole de Donald Trump, le ministre américain des Finances, Scott Bessent, a conseillé "à tous les pays de ne pas riposter" sous peine d'"escalade". "Détendez-vous, encaissez le coup, et attendez de voir comment la situation évolue. Car si vous ripostez, il y aura une escalade", a-t-il averti. Ces nouveaux tarifs douaniers doivent entrer en vigueur à partir du 5 et 9 avril prochain.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte