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Le compte "Donbass Devushka" fait de la propagande pro-russe en anglais.
Crédit : Capture d'écran @YouTube
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C’est une histoire qui n’aurait pas été révélée sans les "Pentagon Leaks", cette fuite de documents secrets qui agite les États-Unis depuis plusieurs semaines. Plusieurs informations confidentielles, notamment sur la guerre en Ukraine, ont été publiées sur un forum de la plateforme Discord, bien connue des amateurs de jeux vidéo. Elles ont également été relayées par un compte intitulé "Donbass Devushka", présent sur Twitter, YouTube et Telegram. La "fille du Donbass", traduit du russe au français, se présente comme une blogueuse russe défendant le régime de Vladimir Poutine. Sauf que cette femme n’est absolument pas née dans la ville de Louhansk, dans le Donbass ukrainien, comme elle l’a affirmé sur ses réseaux sociaux.
Car "Donbass Devuhska" s’appelle en réalité Sarah Bills, une ancienne sous-officière de la marine américaine qui habite dans l'État de Washington, dans le nord-ouest du pays. Cette femme de 37 ans a confirmé son identité au Wall Street Journal, le 16 avril dernier. Elle a également avoué avoir collecté des fonds et hébergé des podcasts sous ce nom.
Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, en février 2022, Sarah Bills a multiplié sa présence sur les réseaux sociaux et intensifié sa propagande pro-russe. Un compte Twitter, accessible uniquement par les abonnés approuvés par l’administrateur, est suivi par près de 70.000 personnes. Sur YouTube, "Donbass Devushka" publie également des vidéos d’entretiens avec des personnalités pro-russes, comme un journaliste serbe ou un réalisateur et producteur de films russo-américain. Des interviews qui restent confidentielles, le compte n’étant suivi que par 3.000 abonnés sur la plateforme de vidéos.
La "fille du Donbass" possède enfin un compte Telegram, fort de 65.000 membres. Là, elle y partage des contenus ultra-violents, comme une vidéo d’un prisonnier de guerre ukrainien se faisant décapiter par des soldats russes. C’est également sur Telegram qu’ont été diffusés des documents confidentiels du Pentagone sur la guerre en Ukraine, une affaire dans laquelle un suspect a été récemment arrêté.
Le site Malcontent News en est persuadé : Sarah Bills "fait partie d’une organisation plus large et coordonnée qui cible une audience occidentale, avec de la désinformation russe, de l’antisémitisme et du racisme. Il est hautement improbable qu'une seule personne puisse conduire tout ce travail". L’ancienne militaire l’a confirmé au Wall Street Journal : elle n’est qu’un maillon de la chaîne. Selon elle, "Donbass Devushka" est gérée par 14 autres personnes dans le monde, sans davantage de précisions. Elle a par ailleurs nié être à l’origine de la publication de documents top secrets sur Telegram, rejetant la faute sur un administrateur de la chaîne.
Avant de reconnaître son implication, Sarah Bills a été démasquée par des activistes pro-ukrainien du collectif Nafo. Elle fait désormais l’objet d’une enquête du FBI.
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